Histoire de la PSP

Logo de la PlayStation Portable (PSP)

 

La PSP est encore un pari fou de la part de Sony et de sa division SCE (Sony Computer Entertainment). Nous sommes alors en 2003, en pleine période où la PlayStation 2 fait des ravages après une PlayStation 1 à l’histoire plus que miraculeuse. Sony et sa division SCE se sentent alors pousser des ailes et souhaitent s’étendre dans le marché des consoles portables. Seulement voilà, autant il n’y a pas encore de smartphones (l’Iphone ne sort qu’en 2007), autant il y a une certaine boîte du nom de Nintendo qui connaît un succès dans le domaine des consoles portables qui dépasse celui de la PS1. Imaginez plutôt : lorsque Sony décide de se lancer dans le monde des consoles portables, Nintendo est présent sur le marché des consoles portables depuis le 28 avril 1980 avec la toute première Game & Watch. Ils ont ensuite connu le succès délirant de la Gameboy (118,69 millions d’exemplaires vendus en comptant la Gameboy Color), s’en suit la Gameboy Advance et ses 81,51 millions d’exemplaires vendus, et la Nintendo DS est annoncée le 13 novembre 2003. Même si personne ne pouvait anticiper ce qui restera probablement à tout jamais la console portable la plus vendue de tous les temps (154,02 millions d’exemplaires), il fallait en 2003 que Sony envoie du lourd pour espérer se faire une place face au mastodonte Nintendo.

L'ANNONCE

Tout commence durant l’E3 2003. Sony profite de l’occasion pour dévoiler le prototype de la PSP. Si vous observez bien, vous constaterez que ce prototype diffère pas mal de la version finale que l’on a tous connu. Il n’y a pas de boutons L et R sur la tranche de la console, et le joystick gauche est absent au profit d’un D-pad circulaire. Cette absence de joystick dans le prototype marque d’autant plus le côté innovant de la PSP dans sa version finale, puisqu’il faut tout de même rappeler que Nintendo n’incorporera un joystick sur ses consoles portables qu’à partir de la 3DS en février 2011, soit presque sept ans après la PSP. Pour rappel, nous sommes en plein dans la période PlayStation 2 qui est un monstre de puissance pour son époque. Sony fait donc tout naturellement de même avec la PSP.

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La PSP dans sa version finale

Ce modèle final a franchement la classe et propose donc un joystick gauche ainsi que les touches L et R sur la tranche. Ce modèle est annoncé durant l’E3 2004 par ce bon vieux Kazuo « Kaz » Hirai, alors président de SCEA (Sony Computer Entertainment America). L’objectif de la console portable de PlayStation est simple : avoir une expérience de jeu quasiment équivalente aux consoles de salons au creux de la main. La PSP sort finalement le 12 décembre 2004 au pays du soleil levant et sortira quelques mois plus tard aux États-Unis le 24 mars 2005, et en Europe le 1er septembre 2005 au prix de 150 euros.

LA CONSOLE

Au cours de son histoire, la PSP connaîtra plusieurs déclinaisons plus ou moins différentes. Nous pensons sur PlayStation Inside que revenir sur chaque modèle est le moins que l’on puisse faire pour honorer la première portable de PlayStation. De cette façon, les différentes itérations de la console n’auront plus aucun secret pour vous.

La PSP-1000, le tout premier modèle

Le design de la PSP-1000 est assez élégant avec ses contours arrondis parfaitement dessinés. La console a une prise en main agréable malgré ses 281 grammes et l’absence d’un second stick (existant pourtant sur les manettes des consoles de salons PS2). Au total la PSP dispose de 17 boutons. La plupart sont ceux que l’on retrouve sur les consoles de salons traditionnelles de Sony, les touches emblématiques de la marque PlayStation (croix, carré, triangle, rond), les touches directionnelles (haut, bas, gauche, droite), un stick, ainsi que les boutons Start et Select.

Les premières différences vis-à-vis de la PS1 et de la PS2 concernent les boutons de tranches. La PlayStation Portable n’en possédait que deux, les touches L et R. En effet, les touches R2 et L2 ne sont pas de la partie. On retrouve aussi un bouton appelé Home, permettant de retourner instantanément au menu de la console, et un bouton d’alimentation (on/off) ainsi que deux touches de volume – et +.
La console permet de faire tourner des jeux vraiment impressionnants, proposant des expériences techniquement supérieures à tous les jeux Nintendo disponibles sur Gameboy mais aussi Nintendo DS. Cela sera possible grâce à un hardware performant incluant un processeur MIPS R4000 cadencé à 333MHz ainsi qu’à une mémoire vive de 32MB.

 

A tous les niveaux la PSP sera à la pointe de ce que pouvait permettre la technologie de l’époque. La console dispose d’un écran LCD (écran à cristaux liquides) de 4,3 pouces capable d’afficher plus de 16 millions de couleurs et d’atteindre une résolution de 480×272 pixels. Elle est aussi équipée de haut-parleurs stéréo, d’une connectivité USB 2.0 ainsi que d’un accès à internet via le Wi-Fi. D’ailleurs, ce sera la première console portable permettant d’accéder au PlayStation Network, favorisant ainsi le jeu en ligne avec ses amis. De plus, il sera possible de brancher un casque sur la console grâce à l’intégration d’une prise jack (très pratique pour les transports en commun).

S’il fallait lui trouver un défaut, nous pourrions nous tourner du côté de sa batterie. Cette dernière ne tenait pas sur la durée. Avec sa capacité de 1800 mAh, il n’était possible de jouer en moyenne que pendant 4 à 5h en fonction du titre. La batterie durait légèrement plus si l’utilisation était uniquement consacrée à écouter de la musique. Dans ce cas de figure, le joueur pouvait espérer tenir environ 8h. Néanmoins, le point positif sur cette batterie est qu’elle était amovible. En cas de problème, le joueur n’était pas obligé de renvoyer sa console au SAV et pouvait tout simplement la remplacer lui-même.

Concernant ses connectivités, la console bénéficiera d’un ajout plus qu’intéressant favorisant sa partie multimédia. En effet, la machine aura droit à une sortie TV permettant de diffuser son contenu sur un téléviseur.  En revanche, en contrepartie, elle perdra son port infrarouge trop sous exploité selon PlayStation. En termes d’ergonomie, cette itération connaîtra quelques
modifications dont une croix directionnelle plus souple permettant un confort
supplémentaire dans différents types de jeux, notamment ceux de combat.

Le lecteur UMD servant à insérer les jeux sera lui aussi modifié. Alors qu’il s’ouvrait de manière automatique sur le premier modèle, ce ne sera plus le cas à partir de la PSP Slim où il s’ouvrira manuellement.

Concernant le hardware, il y avait là aussi deux modifications assez importantes. Tout d’abord, la console doublera sa mémoire vive passant de 32 MB sur la précédente machine à 64 MB sur la PSP Slim.  La seconde modification quant à elle concerne la batterie embarquée. Sur la première PlayStation Portable, la batterie avait une capacité énergétique de 1800 mAh, qui sera revue à la baisse sur le second modèle. En effet, la PSP Slim sera équipée d’une batterie de 1200mAh. Cela paraissait surprenant à l’époque, la batterie étant le principal point faible de la console depuis son lancement en 2004. Cependant, suite à des améliorations hardware et software, celle-ci obtiendra à peu près les mêmes résultats que la batterie précédente, environ 5h en jeu et 8h en écoute audio.

PSP-2000 (Slim & Light) : Légère comme le vent

Une seconde version de la PSP est sortie le 5 septembre 2007 en Europe et quelques jours plus tard aux États-Unis, le 10 septembre. Cette nouvelle machine sera appelée plus communément PSP Slim & Light. Elle apportera de légères modifications à la première PlayStation portable de Sony. La spécificité la distinguant principalement de sa grande
sœur réside dans la diminution de son poids. En effet, ce dernier sera diminué
de 33%, ce qui équivaut à une perte de 0,91 grammes vis-à-vis de la première
itération. 
D’autres modifications esthétiques auront lieu sur cette
deuxième version. 

Premièrement, les haut-parleurs seront placés à l’avant de la console et non plus à l’arrière. Par ailleurs, la PSP Slim aura droit à trois coloris différents à son lancement (noir, gris, blanc), là où la PSP-1000 était uniquement commercialisée en noir. Au fil des mois, d’autres coloris seront disponibles notamment grâce à certaines éditions collectors. La dernière modification esthétique différenciant la console de son aîné est un simple détail. Alors que précédemment le bouton Power était écrit en vert, il sera maintenant de la même couleur que le bouton Hold, gris.  

La PSP-3000 : Pour un monde plus coloré

A peine un an après la sortie de la PSP Slim & Light et de son succès, Sony annonce une nouvelle version de sa console portable intitulée PSP-3000.

Cette troisième déclinaison portant le surnom de PSP Brite sera dotée de deux améliorations majeures. Tout d’abord elle disposera d’un micro intégré qui trouvera son utilité vue qu’entre-temps l’application Skype apparaît sur la console portable de Sony. Mais l’amélioration la plus mise en avant sera l’évolution de son écran.  Bien que ce dernier reste de la même taille que celui des précédentes itérations et qu’il n’y aura aucun changement concernant sa résolution, il proposera tout de même un meilleur rendu grâce à des contrastes beaucoup plus élevés ainsi qu’à une amélioration permettant d’éviter les reflets en extérieur.

En plus d’améliorer significativement l’écran, Sony va également profiter de ce modèle pour enfin donner un peu de couleur à son hardware portable. En effet, en mars 2009, Les PSP Vibrant Blue (bleu), Radiant Red (rouge), Bright Yellon (jaune) et Spirited Green (vert) sortent au Japon pour un tarif d’environ 160€.

Enfin, histoire d’aller en bout en termes de design, le lecteur UMD verra également son logo légèrement lifté par rapport à la PSP 2000.

Logo PSP 2000 VS Logo PSP 3000

La PSP Go : le début de la fin

Après trois modèles de PSP ayant chacun apporté quelques améliorations à la machine, Sony annoncera durant l’E3 2009 une toute nouvelle version de sa console portable, la PSP Go, vendue à 250 euros, soit 100 euros plus cher que la PSP d’origine. Là où les précédentes déclinaisons n’avaient que très peu modifié le design général de la machine, la PSP Go cassera les codes précédemment instaurés en ressemblant bien plus à un téléphone portable qu’à la PSP d’origine.

La nouvelle console portable de Sony dispose d’un écran coulissant permettant un gain de place plus important. L’expression « console de poche » n’aura jamais aussi bien porté son nom. La PSP Go, forte de son nouveau design, deviendra par ailleurs la console portable la plus légère de la gamme PSP, ne pesant que 158 grammes contre 191 grammes pour la PSP Slim & Light. Cette diminution nette du poids s’expliquera suite à deux changements majeurs. Premièrement, l’écran sera plus petit et ne fera que 3,8 pouces au lieu des 4,3 pouces de ses aînés. Malgré la réduction de la taille de l’écran, la résolution, elle, ne sera pour autant pas diminuée et restera de 480×272 pixels.

Le second élément concerne la disparition du lecteur UMD. En effet, là est la grande différence entre la PSP Go et les autres PSP. Elle sera une console entièrement dédiée aux jeux dématérialisés. Il deviendra impossible pour les joueurs d’acheter leurs jeux en magasin, si ce n’est par l’achat d’une carte PSN leur permettant de dépenser de l’argent virtuel sur le store de la machine.

La PSP Street (E-1000)

Après de multiples itérations ayant rencontré un franc succès (excepté la PSP Go) et plus de six ans de vie, les ventes de la PSP commencent doucement à baisser au tournant des années 2010 et Sony en a bien conscience. La firme japonaise décide alors de lancer ce qui deviendra le tout dernier modèle de PlayStation Portable, la PSP Street.

La console sera annoncée lors de la Gamescom 2011 par PlayStation. Là où l’on aurait pu s’attendre à une « PSP ultime », tout le contraire se produira. La PSP Street reprend les caractéristiques techniques de la
PSP-3000 sortie trois ans plus tôt en 2008. Cependant, elle perdra certaines
spécificités présentes sur les précédentes machines portables du constructeur
nippon. 
Du point de vue ergonomique, les boutons permettant de régler
la luminosité de l’écran ne seront plus présents, il en sera de même pour les
boutons utilisés afin de régler le volume sonore de la console. Elle verra
aussi sa batterie être moins performante que celle de ses grandes sœurs.
Précédemment, la plupart des PSP étaient équipées d’une batterie de 1200mAh alors que la PSP Street doit se contenter d’une batterie 925 mAh.

 

Au niveau de son design, la console retournera à ses origines en optant à nouveau pour une coque épaisse et noire, rappelant fortement celle de la toute première PSP sortie en 2004. Malheureusement, les suppressions de spécificités ne s’arrêteront pas là. La console ne disposera plus que d’un seul haut-parleur en mono (et non plus en stéréo) et une dernière feature au combien importante sera supprimée, l’accès au WIFI. Il sera désormais impossible de se connecter à internet via la PSP Street alors que cela était possible depuis la toute première PlayStation Portable. La dernière PSP ne permettra donc pas à ses acquéreurs de jouer en ligne. Alors que la PSP Street suivra une logique assez étrange en se séparant de certaines de ses capacités ayant pourtant participé au succès de la console au fil des années, cela s’expliquera finalement par l’envie de Sony de la vendre à un prix peu élevé de 99 euros.

Le 29 mai 2012, PlayStation déclarera que la PSP Street jusqu’ici uniquement disponible en noir aura le droit à une version blanche appelée « Ice White ». Cette version sera la dernière déclinaison de PlayStation Portable produite par Sony avant que la firme n’arrête la production définitive de PSP (tous modèles confondus) en 2014.

PSP-1000
PSP GO
PSP-2000 (Slim&Light)
PSP-3000

UNE MACHINE INNOVANTE

Pendant la conférence durant laquelle la PSP est annoncée, Sony dévoile un nouveau format propriétaire nommé UMD (Universal Media Disc), que la marque lance en même temps que sa console portable. Ce format de stockage optique sera préféré par la firme japonaise au format répandu jusqu’alors par les consoles portables de Nintendo : les cartouches.

L'UMD

L’UMD prend la forme d’un petit disque de 60mm de diamètre, recouvert d’une coque en plastique. Ce format existe en deux versions. La première étant un UMD possédant une simple couche capable de stocker 900 Mo de données, la seconde version quant à elle disposant d’un système de double couche cette fois-ci permettant le stockage de 1,8 Go de données.

Cette technologie aura l’avantage de supporter différents contenus et non pas que des jeux. En effet, les studios de cinéma seront eux aussi intéressés par le nouveau format propriétaire de Sony, voyant en ce dernier une occasion en or d’élargir le marché du DVD. Plusieurs studios passent ainsi des deals commerciaux avec la firme japonaise afin de pouvoir proposer leurs films sur ce nouveau support. Sony ne pourra pas rêver mieux, car tout cela faisait partie d’une stratégie mûrement réfléchie bien avant le lancement de la console.

Le fameux "UMD"

Le système d'exploitation

Cela peut paraître évident aujourd’hui, mais lorsque la PSP sort en 2004-2005, internet en est encore à ses débuts. En ce sens, l’une des particularités de la PSP notable à l’époque est que son OS peut être mise à jour. La PSP est en fait la première console de Sony à évoluer tant sur le plan hardware que sur le plan software. Sony va donc bien entendu mettre à jour sa PSP tout au long de sa vie afin de lui ajouter des nouvelles fonctionnalités, telles qu’un navigateur Internet ou le support des flux RSS par exemple. Il sera même possible, sur la fin, de faire fonctionner la PSP avec la PS3. 

Notez aussi la possibilité d’installer un autre système d’exploitation, nommé custom firmware, à la place de celui d’origine. Bien que non supportée par Sony, cette manipulation permettra d’avoir un firmware d’apparence semblable aux firmwares du constructeur et pouvant en plus exécuter des programmes réalisés par des programmeurs indépendants. Ces programmes faits maison (Homebrew), proposeront des fonctions diverses, et leur publication dépendra de la bonne volonté de la communauté de développeurs amateurs. Un exemple notoire est le logiciel Mapthis! qui permet de faire fonctionner la navigation avec le récepteur GPS. Les custom firmware permettront également de faire fonctionner des copies de jeux (également appelés backups) au format ISO et CSO (les CSO sont des ISO compressés afin de diminuer leur taille).

Le multimédia

Pour avoir une chance de rivaliser avec Nintendo et ses légendaires consoles portables, Sony cherche une solution avant le lancement de sa PlayStation Portable pour qu’elle puisse se différencier de ses concurrentes. Cette fameuse différence, le géant japonais la trouvera en se remémorant ce qui avait fonctionné sur ses deux consoles de salon : le multimédia. Il ne faudra pas que la PSP soit uniquement un hardware permettant de jouer, elle devra permettre à ses acquéreurs d’écouter de la musique mais aussi de regarder des films. Ken Kutaragi, à l’époque président de Sony Computer Entertainment, en avait bien conscience.

« Le loisir est le mot-clé. Moi-même, j’adore les jeux vidéo mais j’aime aussi lire des livres, discuter avec d’autres gens. La PSP est ouverte à toute la famille et prend en compte toute une gamme de besoins. »

– Ken Kutaragi

Il en sera de même pour la vente de musique au format UMD, mais la PSP aura tout de même beaucoup servi à écouter sa musique, puisque grâce à la connectivité USB 2.0, il deviendra possible d’écouter de la musique depuis sa console après une simple connexion à un ordinateur. Les joueurs auront la possibilité d’en faire leur MP3 dans lequel ils importent tous leurs morceaux préférés.

Dès le lancement de la PSP, en plus des différents jeux du line-up, plusieurs grands studios de cinéma sortiront leurs films sur la console. Sony Pictures profitera évidemment de l’opportunité pour sortir au format UMD son blockbuster du moment : le Spider-Man 2 de Sam Raimi.

A cette époque où les lecteurs de DVD portables étaient à la mode, pouvoir regarder des films en version nomade était une plus-value non négligeable. Les avoir directement dans sa poche était encore mieux. Mais tout cela, c’est sur le papier, car le format DVD est extrêmement fort, au point que ce dernier soit encore consommé en 2021. La consommation de films au format UMD n’a en réalité jamais pris son envol, et Sony arrêtera de commercialiser des films au format UMD à la fin de l’année 2006.

Une console à tout faire...

LES ACCESSOIRES

Les multiples PSP permettent aux fans de la marque PlayStation de s’amuser de différentes façons grâce à leur ouverture sur le multimédia. Sony ne s’arrêtera cependant pas là. Au cours de la vie de ses consoles, l’entreprise sortira moult accessoires permettant à sa machine de devenir un couteau suisse.

Caméra

Sortie en mai 2007, la Go Cam est un appareil photo disposant d’un objectif de 1,3 mégapixels se branchant à la PSP via la prise USB de la console. L’appareil photo sera livré avec un logiciel appelé Go !Edit permettant de retoucher les clichés capturés.

GPS

Présenté durant le CES 2008, le GPS sera commercialisé au prix de 119 euros (ou 149 si l’on désire avoir un adaptateur voiture) en Europe quelques mois plus tard, le 2 juillet 2008.

Pour l’utiliser il faudra disposer de l’UMD Go !Explore. En plus de servir de GPS, il sera compatible avec quelques jeux comme Everybody’s Golf ou Metal Gear. Il permettra dans ces titres de localiser des joueurs afin de jouer avec eux.

Tuner TV

Sony commercialisera au Japon un tuner TV permettant de regarder la télé via sa console portable. Malheureusement, ce produit n’arrivera jamais en Europe pour une raison bien simple : il n’était pas compatible avec les normes européennes.

Haut-Parleurs

De nombreuses entreprises, dont Logitech, sortiront des haut-parleurs externes à brancher directement sur la prise USB de la console.

LA LUDOTHEQUE

Même si Sony et sa branche PlayStation chercheront à se différencier de Nintendo en donnant une grande importance au multimédia sur leurs consoles portables, ils n’oublieront pas pour autant que la raison principale faisant acheter une console de jeu réside tout d’abord dans la force du catalogue de titres mis à disposition. Sur ce terrain, Sony n’aura pas à rougir de son concurrent direct.

La console sortira avec un catalogue plutôt fourni comprenant des titres comme Ape Escape: On the Loose (remake du premier Ape Escape sur PS1), Lumines, Metal Gear Acid, Ridge Racer (une sorte de compilation de la série), Wipeout Pure, Dynasty Warriors, ou encore Tony Hawk’s Underground 2 Remix (un portage augmenté de la version console de salon).

La PSP proposera tout au long de sa vie un large catalogue de jeux très variés. Que ce soit les studios de développement internes chez Sony ou les éditeurs tiers, tout le monde jouera le jeu en proposant ses titres sur la machine. De God of War, Dragon Ball, Final Fantasy Crisis Core à Patapon, GTA ou même encore la licence extrêmement populaire au Japon Monster Hunter, la première console nomade de Sony aura su développer au fil des années un catalogue extrêmement qualitatif et diversifié. Un grand nombre de personnes étant fan de la marque PlayStation se sentent ainsi obligés à un moment ou un autre d’acheter une PSP. Passer à côté d’autant de licences populaires ayant des épisodes exclusifs à la console nomade du géant japonais était un argument suffisant pour se convaincre soi-même de passer à l’acte d’achat.

Enfin, si vous vous demandez quel est donc le jeu le plus vendu sur PSP, il s’agit de Grand Theft Auto: Liberty City Stories qui s’est vendu à 7,6 millions d’exemplaires. Le jeu est d’abord sorti en exclusivité sur PSP en octobre 2005 avant d’être porté sur PlayStation 2 en juin 2006.

Alors que la production de PSP s’arrêtera définitivement en 2014, il aura fallu attendre 2019 pour que Sony révèle les chiffres de ventes globales de sa toute première création nomade. La PSP tous modèles confondus se vendra au total à 76,4 millions d’exemplaires. Si l’on compare ce chiffre avec sa concurrente directe, la Nintendo DS, cela est faible, cette dernière s’étant vendu à plus de 150 millions d’exemplaires. Est-ce que cela fait de la PSP un échec ? Pas le moins du monde. En se vendant à 76,4 millions d’exemplaires, la console portable de Sony deviendra la 11éme console la plus vendue de tous les temps devant certains mastodontes tels que la Nintendo 64, la Xbox, la Gamecube etc.

Fort de son succès, Sony décidera de sortir une toute nouvelle console portable en 2012, la PS Vita. Elle reprendra la plupart des qualités de la PSP tout en étant extrêmement puissante. Malheureusement, son histoire sera bien différente de celle racontée ici.