Histoire de Polyphony Digital

Fondé en 1998 au Japon, Polyphony Digital est depuis sa création un studio interne de Sony. En l’espace de vingt-deux ans, ce dernier s’est concentré sur le développement de la série des jeux Gran Turismo, qui est devenue avec le temps l’une des exclusivités les plus connues de la PlayStation.

Avant le nom que nous lui connaissons aujourd’hui, Polyphony Digital s’appelait Polys Entertainment. Comme l’ensemble des studios Sony, l’équipe a d’abord connu des premières années discrètes avant de s’imposer sur le devant de la scène.

Logo de Polyphony Digital

Une naissance accompagnant celle de la PlayStation

En 1994, alors que la PlayStation est dans le stade final de son développement, Kazunori Yamauchi s’étonne : la console ne semble emmener aucun jeu de voitures pour son lancement. Lui, le passionné de sport automobile, s’empresse de proposer à Sony de faire autrement.

Game Designer de son état, Yamauchi réussit à convaincre le constructeur de créer un studio de développement. Pour cela, il joue sur sa fibre concurrentielle : dans un monde où le jeu Super Mario Kart cartonne, la PlayStation ne peut se priver d’un jeu qui viendrait le titiller. C’est ainsi que naît Polys Entertainment.

Kazunori Yamauchi

Le 16 décembre 1994, soit quelques jours à peine après le lancement de la PlayStation au Japon, Yamauchi préside au lancement de son premier jeu : Motor Toon Grand Prix. Le titre, qui ne sort que sur l’Archipel nippon, tente de réaliser le grand écart. En effet, Yamauchi et ses équipes souhaitent combiner leur passion de la simulation réaliste avec le côté cartoon du jeu, censé concurrencer Mario Kart. Le résultat est mitigé pour Polys Entertainment : le magazine Famitsu (à l’époque Famicom Tsushin) lui donne un score de 27 points sur 40, faisant alors l’éloge de son inventivité tout en critiquant son gameplay « peu naturel », qui se rate là où Ridge Racer, grand jeu des débuts de la PlayStation, réussit.

Cela ne décourage pourtant pas l’homme qui a l’assentiment de Sony pour développer une suite de sa nouvelle franchise. Un an et demi plus tard, en mai 1996, Polys Entertainment publie Motor Toon Grand Prix 2. Le jeu sort cette fois en Amérique du Nord et en Europe et reçoit de meilleures critiques, qui soulignent l’équilibre trouvé par le studio entre de très beaux graphismes « cartoonesques » et un gameplay se rapprochant purement de la simulation. Déjà, les magazines ne se trompent pas : Yamauchi semble tenir une belle formule qu’aucun autre concurrent n’adopte. Le chemin est alors tout tracé pour le développement du jeu qui fera rentrer les équipes du créateur dans l’histoire.

Motor Toon Grand Prix 2

Avec Gran Turismo, Yamauchi ne vient pas en touriste

Rassuré par le succès d’estime de son précédent jeu, Yamauchi gagne en confiance en 1996. Quand les dirigeants de Sony s’enquièrent de ce que sera sa prochaine production, il se sent enfin légitime à leur présenter le jeu sur lequel il travaillait à la marge depuis quatre ans : Gran Turismo.

Devant l’ambition de la production proposée, les cadres de la firme japonaise sont ébahis : Yamauchi souhaite offrir ni plus ni moins que la simulation de conduite automobile la plus complète jamais vue, avec un ensemble important de modèles de véhicules dont les licences seront obtenues directement auprès des constructeurs.

Sans être totalement convaincu devant l’ampleur du projet, Sony accepte de soutenir le développement. L’entreprise ne sera pas déçue. En décembre 1997, Polys Entertainment publie donc Gran Turismo et le succès est immédiat. Durant l’année 1998, le jeu se place plus régulièrement que tous les autres au sommet des ventes partout dans le monde. Il impressionne notamment par sa qualité graphique mais aussi et surtout par son réalisme : si peu de voitures sont encore licenciées, le gameplay relègue la concurrence loin derrière dans le rétroviseur. Le chemin à emprunter pour devenir le meilleur est long et donne un véritable sentiment d’accomplissement. En tout, ce sont 140 voitures et 11 circuits (à l’endroit et à l’envers) qui sont disponibles.

Devant le succès de son jeu, Yamauchi est aussi étonné que soulagé. Dans plusieurs interviews, il souligne avoir le plus souvent travaillé en petit comité (entre cinq et quinze personnes avant 1996) et avoir voulu abandonner plusieurs fois devant l’ambition qu’il s’était lui-même imposé. « Je me couchais et me réveillais au bureau. Je n’étais à la maison que quatre jours par an », déclara-t-il en 2009 au magazine AutoWeek.

Aujourd’hui, Gran Turismo est, avec 10.85 millions de ventes, le jeu le plus vendu de la première PlayStation. À travers les différentes plateformes d’agrégation de notes de la presse, il est même la simulation de course la mieux notée de tous les temps.

Fort de son succès, Yamauchi fonde Polyphony Digital

En à peine six mois, Yamauchi se retrouve propulsé sur le devant de la scène. En 1998, il est l’un des développeurs, si ce n’est LE développeur le plus important parmi les studios internes de Sony. À la hauteur de son succès, ce dernier le félicite en lui permettant de fonder Polyphony Digital, un studio avec une plus grande autonomie et plus d’employés. Aujourd’hui, il dispose d’établissements à Tokyo et à Fukuoka au Japon, mais aussi à Amsterdam et à Los Angeles.

En 1998 donc, les équipes de développement possèdent une formule que peu savent répliquer. Elles se lancent ainsi dans une aventure qui les mènera jusqu’à la PlayStation 5, avec la sortie de Gran Turismo 7 prévue en 2021.

Intérieur des locaux de Polyphony Digital à Tokyo

Mais avant la PS5, des étapes doivent être franchies. Avec Gran Turismo 2 sorti en décembre 1999, Polyphony Digital vise plus haut et plus fort. Le jeu, tout aussi bien reçu par la critique que son prédécesseur, offre aux joueurs la possibilité de contrôler 650 véhicules sur 27 circuits, dont des circuits de rallye. Dans la suite directe du premier, GT2 en améliore le gameplay, en particulier sur les sensations de freins. Du reste, le jeu poursuit sa quête de réalisme devant l’éternel : dans le mode simulation (il y avait un mode arcade), le joueur évolue lentement et doit gagner des licences de conduite, payer pour ses véhicules et gagner des trophées pour débloquer d’autres circuits.

Sur PlayStation et PlayStation 2, tout va bien dans le meilleur des mondes

Après GT2, la vie de Polyphony Digital n’est qu’une longue série de succès. Avec Gran Turismo 3: A-Spec, premier jeu de la franchise à sortir sur PS2, le studio surpasse une fois de plus son travail précédent dans tous les aspects : le jeu est mieux noté, mieux équilibré, mieux accueilli, plus beau et mieux vendu. Comme dans les deux premiers jeux, le Gran Turismo Mode (simulation) s’étoffe et offre désormais la possibilité de concourir dans de petites courses, des courses d’endurance et des courses de rallye. Les magasins de voitures se voient en plus divisés en fonction des pays et des constructeurs, facilitant la lecture du jeu.

En plus de ces ajouts de gameplay, GT3 accueille aussi de nouvelles voitures : six versions de véhicules de Formule 1 font leur apparition, ainsi que des Lamborghini et des Porsche (comme la 911 GT3, excusez du peu). Enfin, Polyphony Digital va encore plus loin en s’associant avec l’entreprise Logitech pour proposer un volant créé spécifiquement pour le jeu. Armé de toutes ces possibilités, Gran Turismo est au début des années 2000 une franchise au sommet de sa gloire. À chaque nouvelle itération, les jeux repoussent la frontière technologique et agissent comme des démonstrations des capacités techniques des consoles PlayStation.

À côté de GT3: A-Spec, les équipes de Yamauchi sortent aussi des versions « light » du jeu : c’est la série des Gran Turismo Concept (2001 Tokyo, 2002 Tokyo-Séoul, 2002 Tokyo-Geneva). Si ces versions ne dépassent pas le stade du million et demi de ventes, elles accoucheront toutefois de successeurs, à savoir les jeux « prologues ».

En décembre 2003, Polyphony Digital est attendu – c’est un euphémisme – pour la publication de Gran Turismo 4.

C’est d’abord son prologue qui sort. Voulu comme une version allégée du jeu, GT4 Prologue est vu comme une porte d’entrée à la grande série et vise donc à attirer plus de consommateurs et de joueurs. Non publié en Amérique du Nord, il provoque une certaine incompréhension qui sera toutefois vite balayée par la sortie du véritable Gran Turismo 4 en décembre 2004.

N’incluant toujours pas de mode en ligne, ce dernier poursuit cependant la bonne habitude de ses prédécesseurs en les surpassant en tout point. Avec 700 voitures de 80 constructeurs et 51 circuits, le jeu va toujours plus loin dans le réalisme, allant jusqu’à inclure des voitures du… XIXème siècle, ainsi que des prototypes de véhicules de l’année 2022. En Asie, GT4 sort accompagné d’un manuel de 212 pages (!) détaillant des leçons de conduite et la physique des automobiles. En 2009, le jeu sortira aussi sur PSP et s’appellera sobrement Gran Turismo.

Pour la première fois, la franchise dépasse le simple stade de jeu vidéo et devient un phénomène de société. GT4 est testé par des magazines et des journaux aussi différents que le sérieux New York Times et… le magazine de mannequinat Maxim. Jeremy Clarkson, présentateur de l’émission Top Gear (plus grande émission automobile de tous les temps) consacre également une émission au test du jeu.

En fin de vie de la PlayStation 2, c’est donc peu dire que la franchise est attendue comme le Messie pour la PlayStation 3. Les joueurs, qui n’en peuvent plus d’attendre le tournant de la HD, placent des attentes démesurées sur Gran Turismo. Mais celles-ci, si elles seront partiellement comblées, seront d’abord détournées.

Voici la Daimer Motor Carriage disponible dans GT4, qui date de 1986

Tourist Trophy, le chant du cygne de Polyphony Digital sur PS2

En 2005, alors que GT4 est sorti et que son succès ne se dément pas (la série a dépassé les 10 millions de ventes pour chacun de ses jeux, sauf pour GT2 qui n’en a fait « que » 9,3 millions), la presse et les joueurs ont une certitude : les équipes de Polyphony Digital travaillent sur Gran Turismo 5, qui sortira sur les consoles nouvelle génération.

Le monde du jeu vidéo en est à ce moment-là tellement sûr que, quand Yamauchi annonce Tourist Trophy, tout le monde est pris de court. Pour la première fois de sa jeune histoire, Polyphony Digital s’écarte des voitures pour aller s’aventurer sur le terrain des motos. Le jeu sort alors en 2006 accompagné de la même mention, quoiqu’un peu modifiée, que les Gran Turismo : « The Real Riding Simulator ».

Surprises, l’industrie et la presse ne manquent toutefois pas de bien recevoir le jeu. En plus d’être l’un des quatre seuls titres de la PS2 à proposer des graphismes en 1080p (l’un des autres est GT4, bien évidemment), Tourist Trophy marque une incursion de Polyphony Digital dans le monde de la moto qui ne manque pas d’ambition. Si le jeu est naturellement moins bien accueilli que les GT en tant que nouvelle licence, il trouve malgré tout un succès d’estime. À tel point que la franchise a gagné avec le temps un certain statut culte. Dans une interview de 2018, Yamauchi disait encore penser au jeu, et pourquoi pas à une suite.

Après ce petit plaisir, Polyphony Digital ne se cache plus : ils travaillent bel et bien sur la nouvelle console de Sony. Sur PlayStation 3, les équipes de Yamauchi souffriront toutefois de nouveaux problèmes : l’arrivée d’une concurrence plus féroce, en particulier celle d’un certain Turn10.

Sur PlayStation 3, Gran Turismo sort (légèrement) de piste

À partir de la PlayStation 3, Polyphony Digital fait face à un double problème : une difficulté à s’adapter à la concurrence de la jeune franchise des Forza de Turn10, et une communication qui, si elle part d’un bon sentiment, est vue comme erratique.

Ainsi, avant Gran Turismo 5, le studio sort d’abord Gran Turismo HD Concept. Publié gratuitement sur le PS Store en décembre 2006, le jeu est voulu comme une porte d’entrée, une sorte de preview, du futur GT5. Devant la réception plutôt tiède du titre, Yamauchi abandonne la publication du jeu complet prévue en décembre 2007 et lance le développement de Gran Turismo 5. Non, attendez. De Gran Turismo 5… Prologue. Oui, voilà.

Bienvenue donc en l’an 2007. Pour la toute première fois, la presse s’inquiète pour la franchise Gran Turismo. Que se passe-t-il dans la vénérable maison japonaise pour retarder autant la sortie de Gran Turismo 5 ?

Devant ces doutes, Polyphony Digital ne s’inquiète pas le moins du monde ; Yamauchi sait où il va. Après la présentation en grande pompe d’un partenariat du studio avec Ferrari au Salon de l’auto de Paris, le cerveau derrière les GT publie Gran Turismo 5 Prologue. Avec ce titre à la communication peu académique, le studio remet une fois de plus tout le monde d’accord : le jeu est très beau et ne rencontre pas, dans ce sens, les problèmes que rencontreront la plupart des studios japonais sur PS3, à savoir des difficultés à passer à la HD dont profiteront les studios occidentaux.

Au contraire, GT5 Prologue agit une nouvelle fois comme une démonstration technique de la console qui l’accueille. Permettant pour la première fois de faire concourir 16 voitures sur un même circuit, le jeu rassure la presse qui lui donne un score de 80/100 sur Metacritic. Aujourd’hui, GT5 Prologue qui, rappelons-le, n’est que le « prologue » d’un jeu complet, est la cinquième exclusivité la plus vendue de la PS3. Et quelle est la plus vendue ? Gran Turismo 5 voyons. Qui a osé en douter ?

C’est là le véritable paradoxe de la franchise : si la presse et les joueurs s’inquiètent pour son avenir, les ventes continuent de suivre. Ce sera donc le cas pour Gran Turismo 5, qui marque la véritable arrivée de la série sur consoles HD. Bénéficiant de 1088 voitures modélisées (vous avez bien lu), il offre pour la première fois la possibilité de jouer en ligne, avec jusqu’à 16 joueurs en simultané sur 77 circuits. Une première aussi, GT5 propose un cycle de temps et de climat en temps réel, en plus d’utiliser des licences WRC, NASCAR et SUPER GT.

Une fois de plus, la formule de GT5 convainc. Les meilleures critiques du jeu se concentrent sur son gameplay, qui pousse le réalisme à son paroxysme, et sur son design son (vœu ancien de Yamauchi), d’un niveau quasiment jamais vu.

Après cet épisode, Polyphony Digital se lance naturellement dans le développement du sixième opus. À l’époque, le studio fait un choix fort : si le jeu est prévu pour une sortie en décembre 2013, celle-ci ne se fera que sur PlayStation 3 dans le but de se concentrer sur le développement pour une seule machine. Malin.

Entre 2010 et 2013, Gran Turismo se fait tranquillement attendre. À sa sortie, le jeu se démarque en obtenant, pour la première fois dans l’histoire du jeu vidéo, l’assentiment de la FIA (Fédération internationale de l’automobile, qui gère notamment la Formule 1) pour l’utilisation de ses licences. Au niveau critique, il contredit les attentes qui voyaient en lui le titre où, finalement, la formule s’essoufflerait. Ce n’est bien évidemment pas le cas : Gran Turismo 6 est bien reçu, en particulier pour son contenu en voitures, en musiques et en circuits. Du côté de la presse, il continue d’être « le standard du genre ». Face à la concurrence de Forza Motorsport 5, GT6 se démarque par son réalisme toujours plus poussé et les modes de gestion si méticuleux des véhicules. À la fin 2013, le titre est par exemple déclaré meilleur jeu de course par IGN.

C’est en fait au niveau des ventes que la concurrence de la franchise Forza se fait vraiment sentir. N’ayant plus le monopole sur le marché des simulations de courses réalistes, Gran Turismo 6 se vend à 5 millions d’exemplaires, soit deux fois moins bien que GT5 (mais le changement de génération de consoles y est peut-être aussi pour quelque chose).

Ainsi, l’époque PlayStation 3 de la franchise aura été celle des grands écarts. Malgré la communication erratique des débuts avec GT HD Concept et GT5 Prologue, les ventes immenses puis honorables de GT5 et GT6 montrent que la série s’en est bien sorti, autant au niveau critique que financier. Pourtant, des interrogations subsistent car la franchise Forza, en particulier avec sa série des Forza Horizon, semble prendre le dessus au niveau du réalisme et des graphismes.

Sur PlayStation 4, morne plaine avant Gran Turismo Sport

Si elle est donc sortie (très légèrement) de piste sur PS3, la série Gran Turismo vivra ses heures les plus difficiles sur PlayStation 4. En effet, pour la première fois de son histoire, Polyphony Digital ne va sortir qu’un seul opus sur tout une génération de console PlayStation.

Il faudra en plus attendre fin 2017 pour en voir le résultat. Ce jeu, c’est Gran Turismo Sport. Contrairement à ses prédécesseurs, il ne se concentre pas principalement sur son mode de simulation mais marque l’entrée définitive de la franchise dans le domaine de la compétition en ligne. Avec ses Gran Turismo Championships, soutenus et certifiés par la FIA, Gran Turismo Sport devient le jeu des compétiteurs, en compétition avec le raz-de-marée Forza qui récupère le flambeau de la simulation solo. N’incluant pas de cycle dynamique de temps et de climat, le jeu est néanmoins encore bien reçu par la critique, qui voit en lui un titre apportant des sensations de conduite plus précises que les jeux Forza.

Vendu à 8 millions d’exemplaires, ce dernier épisode n’a toutefois pas réussi à être autre chose qu’un jeu de niche. Joué principalement pour son mode en ligne et donc en compétition, le jeu a laissé la place d’expérience grand public à d’autres productions comme Forza ou The Crew. Malgré cela, Polyphony Digital ne s’est pas découragé et est aujourd’hui le studio le plus avancé à travers son championnat et son académie où des conducteurs (virtuels et réels) s’entraînent en partenariat avec Nissan côté e-sport. D’ailleurs, Gran Turismo Sport marque officiellement l’arrivée de la franchise dans le circuit de la réalité virtuelle grâce à sa compatibilité avec le PS VR.

Des pilotes de la GT Academy s’entraînent sur GT5. La GT Academy a véritablement trouvé son succès avec GT Sport.

Malgré tout, Gran Turismo reste une licence forte

Le virage pris par Gran Turismo n’a pas entamé l’amour des joueurs pour la franchise, ni leur volonté de voir un épisode « à l’ancienne » arriver.

Ces attentes semblent visiblement avoir été entendues par Polyphony Digital, qui a annoncé en juin 2020 la sortie de Gran Turismo 7 pour 2021, avec finalement un report au 4 mars 2022. Dans ce jeu, les équipes de Yamauchi veulent tout intégrer : en plus du mode compétition qui a fait le succès de GT Sport, GT7 reviendra aux racines de la série avec un mode simulation complet en solo et intégré dès le début, qui comportera toutes les fonctionnalités appréciées de la communauté. En plus de ces promesses, le studio prévoit aussi d’utiliser les capacités de la PlayStation 5 avec les retours haptiques de la DualSense, l’audio 3D et le Ray-Tracing.

 

« Je pense qu’avec Gran Turismo 7, nous allons créer une combinaison du passé, du présent et du futur – ce sera le Gran Turismo le plus complet jamais créé ». De la manière dont le présente Yamauchi avec ses interventions très régulières sur le PlayStation Blog, ce prochain opus porte sur lui des attentes considérables : il est le jeu sur lequel Sony base tous ses espoirs dans l’objectif de reprendre à Forza et à la concurrence le flambeau de plus grand jeu de simulation automobile.

Ainsi va donc l’histoire de Polyphony Digital et de la série indissociable des Gran Turismo. Bénéficiant d’une aura légendaire et d’une grande communauté, la franchise a traversé les époques et les consoles en réalisant l’exploit de toujours, sauf à de rares occasions, rester au sommet.

L’objectif sera bien évidemment le même avec Gran Turismo 7, qui cristallise des attentes démesurées de la part des joueurs des anciens jeux mais aussi d’un nouveau public, potentiellement biberonné par ses aînés à l’histoire de la légende de Gran Turismo et de Polyphony Digital.