À un mois de sa sortie, Metroid Prime 4 Beyond interroge. Entre redémarrage complet et reconstitution d’une partie de l’ancienne équipe qui a fait de Metroid Prime une licence favorite à la grande surprise de beaucoup de gens, la sérénité ne semble pas être très présente. Mais au-delà de ça, doit-on s’inquiéter pour Metroid Prime 4 ?
Soyons honnêtes dès le début : la démo présentée à la Paris Games Week est la même qui tourne depuis quelques mois dans tout les gros salons internationaux, sans les grandes nouveautés entrevues dans de précédents trailers. Samus Aran arrive donc en renfort sur une base militaire alliée attaquée par des Pirates de l’espace à la recherche d’un artefact qu’il faut à tout prix protéger. Le jeu vous introduit directement dans l’urgence du moment avec un spectacle pyrotechnique garanti de toute beauté, dans un jeu qui tournait comme une horloge dans un 1080p 120fps que l’on a que trop espéré pour des jeux Nintendo. Difficile de juger en revanche de l’étendue de cette beauté, la faute (involontaire) à un environnement voulu volontairement sombre par ce prologue. Mais compte tenu de cette introduction, on ne peut qu’être confiant sur la qualité visuelle du titre, les Metroid Prime ayant toujours excellé dans cette exercice .

La grande nouveauté du titre résidait en effet dans sa prise en main. En effet, Nintendo Switch 2 oblige, le titre nous a été présenté dans sa configuration souris que l’on pouvait rabattre pour du joy-con classique à deux mains si l’aspect PC nous déplaisait. Si en mode Joy-Con, je n’ai pas recensé de véritables problèmes d’ergonomie, la version souris a été beaucoup plus complexe à prendre en main. La première des raisons vient du fait que je ne suis absolument pas familier de ce genre de configuration, ce qui va grandement influencer mon autre point : j’ai trouvé la prise en main loin d’être optimale. Si pour les configurations basiques, le jeu fonctionne tout à fait, les compétences spéciales comme l’utilisation des missiles m’ont paru bien compliquées à utiliser, le bouton étant sur la tranche. Je trouve à froid que cette gêne a pas mal impacté mon expérience de jeu, notamment lors de ce long boss qui conclu cette démo. Même chose pour le ciblage qui me paraissait devoir être trop précis sur le moment, mais qui, avec du recul, exigeait peut-être l’inverse.
Si j’ai précédemment parlé de la grande nouveauté, c’est que cette démonstration n’était en réalité qu’un condensé de ce que la trilogie sur console de salon a pu nous offrir. Et c’est souvent, pour beaucoup de personnes qui ont testé le jeu, leur principale crainte. Entendons-nous bien. Il s’est écoulé presque 18 ans entre Metroid Prime 3 et l’arrivée de ce nouvel épisode. Et pendant ce temps là, de nouveaux standards ont émergé dans le FPS, plus nerveux et plus hypnotiques, à l’image de Doom. Mais selon moi, cela serait une erreur de comparer les deux directions.

Un constat s’impose donc : avec ces quelques 20 minutes de gameplay, les développeurs de Retro Studios s’assurent que vous soyez de retour à la maison. On retrouve le fameux scan qui fera le bonheur de tout les archéologues de la série, les mêmes portes à quatre points à détruire après avoir été sondées, le fameux passage dans la ventilation ou autre endroit exigu, l’utilisation du double saut, et le fameux boss avec ces excroissances visibles qu’il faut abattre. Tout cela est typique de Metroid Prime. Et si je peux comprendre que cela peut décevoir, je trouve au contraire que cette démo retranscrit exactement l’ADN de la trilogie, essayant presque même de conforter ou de réconforter les joueurs et les joueuses de cette attente qui prendra bientôt fin avec la volonté de ne laisser aucun nouveau venu sur la touche. Ainsi, je ressors très convaincu de cette démo car c’est exactement ce que j’attendais, à titre personnel, d’une démo de Metroid Prime 4. Maintenant, tout cela demande confirmation. Et si les promesses entrevues dans les trailers se matérialisent, Metroid Prime 4 fera sans aucun doute partie de ces jeux cultes de la Nintendo Switch 2. Rendez-vous le 5 décembre.





