Avec la sortie d’une nouvelle console cette année, le constructeur Nintendo s’est offert une place de choix à la PGW (Paris Games Week) 2025, contrairement à une édition 2024 où il était un peu plus en retrait. L’un des plus gros stands et des plus visibles du salon mettait en scène de nombreux jeux déjà sortis ou à venir pour la Nintendo Switch 2, entre des exclusivités fortes (Kirby, Hyrule Warriors) et des tiers surprenants (Final Fantasy, Resident Evil).

Habitué du salon, Nintendo a décidé d’en mettre plein la vue cette année et de profiter de la PGW pour rappeler que la Switch 2 est là, tout en permettant à tous, et surtout aux familles, de tester les jeux disponibles dessus. Fort heureusement, quelques nouveautés à venir étaient aussi de la partie et feront l’objet d’aperçus à part entière plus bas dans cet édito.
Les jeux phares de la Switch 2 étaient tous jouables, avec une majorité de bornes pour tester Mario Kart World, un espace conséquent pour Donkey Kong Bananza, et un dernier plus petit pour Mario Party Jamboree – Switch 2 Edition ou Super Mario Galaxy 1+2. Plusieurs petites bornes permettaient aussi d’essayer différents portages sur Switch 2, tels que Final Fantasy VII Remake, Hades 2 ou Hollow Knight: Silksong.
Il faut rappeler qu’un salon familial tel que la PGW, qui se déroule fin octobre/début novembre, constitue un emplacement de choix pour le constructeur, car très proche des fêtes de Noël.


Plus étonnant, le stand proposait même de (re)découvrir les classiques GameCube désormais disponibles sur Switch 2, avec la manette GameCube officielle mise à disposition pour une expérience ultime !

Évidemment, une immense scène centrale était régulièrement sollicitée pour de nombreux petits événements et tournois sur différents jeux, notamment Pokémon Légendes: Z-A. Ce dernier disposait du plus grand nombre de bornes de démo pour un jeu déjà sorti — peu étonnant, sachant qu’il est disponible depuis quelques semaines seulement et qu’il cartonne. De plus, son emplacement était stratégique : c’est la première chose visible pour les visiteurs par l’entrée principale. Difficile de rater les deux énormes statues de Méga-Lucario et Méga-Gardevoir à l’entrée. C’était aussi l’une des rares bornes qui permettait de repartir avec un goodies.

Enfin, le stand permettait également de découvrir les prochaines sorties telles que Resident Evil Requiem (aussi présent sur le stand Capcom) et les jeux qui vont faire l’objet d’aperçus ci-dessous : Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau, Kirby Air Riders et Metroid Prime 4.
Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau
Je commence avec Hyrule Warriors, le premier à arriver sur nos consoles, avec une sortie prévue le 6 novembre 2025. Ce nouvel épisode, troisième de la série, est étroitement lié au dernier volet canonique de Zelda, c’est-à-dire The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom. Il s’agit d’un préquel à ce dernier, centré sur ce qu’il est advenu de la princesse Zelda lors de son voyage dans le temps avec le peuple d’antan d’Hyrule.

Comme le nom le laisse deviner, c’est un jeu de type Dynasty Warriors, donc un jeu d’action très dynamique avec des troupes massives d’ennemis. Sur ce point, la démo ne m’a pas déçu : l’action est immédiatement au rendez-vous. Les combos sont faciles à exécuter et toujours spectaculaires. De plus, le champ d’action a été élargi grâce à de nouvelles capacités inspirées des objets constructibles de Tears of the Kingdom.
La démo mettait en scène Zelda, l’ancien roi d’Hyrule Rauru et Mineru, dans l’exploration d’une grotte menant à un combat de boss. Jouer successivement les trois personnages permettait d’apprécier la variété des styles de jeu : par exemple, un arc pour Zelda, des objets de construction pour Mineru, etc. Quant au combat de boss, il servait surtout à mettre en valeur les acquis précédents et à dévoiler les nouveaux coups spéciaux à la chorégraphie impressionnante.
Si le précédent Hyrule Warriors avait déçu par ses lacunes techniques, cela semble désormais appartenir au passé. Le jeu profite évidemment de la puissance de la Switch 2 pour être plus fluide et éviter les chutes de framerate. Néanmoins, il faut reconnaître quelques faiblesses : le jeu n’est pas spécialement beau, les textures sont simples, et il semble réutiliser le moteur de Tears of the Kingdom qui, lui, avait l’excuse d’être un monde ouvert sur une génération précédente.
Un dernier point mérite d’être noté, peut-être propre à la version démo du salon : les cinématiques, nombreuses et entièrement doublées en français, semblent avoir été trop compressées. De nombreux artefacts de compression gâchent un peu l’immersion, surtout lors des transitions entre gameplay et cinématique. Je préfère toutefois préciser qu’il est possible que, pour cette version de salon, les fichiers aient été volontairement allégés.
En conclusion, le jeu s’annonce très prometteur : un bon défouloir qui approfondira la mythologie de Tears of the Kingdom.
Kirby Air Riders
Il m’a suffi ensuite de traverser la cloison pour découvrir un autre jeu occupant un vaste espace sur le stand Nintendo : Kirby Air Riders. Ce nouveau Kirby est à la fois une suite et un remake de Kirby Air Rider sur GameCube. Il s’agit d’un jeu de course réunissant plusieurs personnages de l’univers de Kirby.

Sa sortie, fixée au 20 novembre, peut sembler étonnante alors que Mario Kart World est sorti il y a quelques mois. Mais cette démo m’a permis de mieux comprendre les différences de philosophie entre les deux titres. La démo commençait ainsi par un tutoriel expliquant les mécaniques de mouvement avant de me lancer dans le grand bain avec le mode City Trial.
Le gameplay est simple et accessible au premier abord, mais sa maîtrise demandera du temps aux plus acharnés. Il n’y a qu’un bouton pour réaliser toutes les actions : déraper, attaquer, avaler, etc. Après ce tutoriel, une course d’introduction permettait de se mettre en jambe — et premier constat : le jeu est superbe. Les environnements sont épurés, mais le rythme est rapide et l’écran chargé d’action, ce qui rend ce choix esthétique pertinent.
Vient ensuite le mode City Trial, qui nous plonge dans une immense ville/arène où, pendant quelques minutes, il faut ramasser un maximum de bonus et améliorer son véhicule avant un défi final. Ce dernier peut varier, mais ici, il s’agissait d’un combat à mort entre les participants : plus on avait accumulé de bonus, plus il était facile de dominer la partie.
Après quelques essais, le constat est clair : le jeu mise davantage sur le party game que sur la pure conduite, à la différence d’un Mario Kart. En réalité, il faut le voir comme un Super Smash Bros. (du même créateur d’ailleurs) : un joyeux chaos en surface, mais un système profond pour ceux qui veulent en maîtriser toutes les subtilités. Je pense qu’il s’agit ici d’une proposition très similaire, facile à prendre en main, mais au potentiel quasi infini pour les connaisseurs.
Metroid Prime 4
Le dernier aperçu que j’ai pu faire concernait Metroid Prime 4, attendu pour le 4 décembre 2025. Annoncé au début de vie de la Switch, ce nouvel opus sortira finalement en toute fin, comme un dernier chant du cygne. Il sera bien sûr aussi disponible sur Switch 2, profitant pleinement de sa puissance accrue.

C’est d’ailleurs la vision de Nintendo : le stand de Metroid Prime 4 ne proposait que la version Switch 2, avec en emphase sur le mode de visée inspiré du gameplay souris. Le dispositif était très bien pensé, avec assise et table pour jouer confortablement en utilisant un Joy-Con comme une souris. Et ça marche très bien : la visée répond instantanément.
Malheureusement, le jeu est exigeant en termes de commandes et nécessite souvent d’appuyer sur B ou X — chose difficile à faire en mode “souris”, du moins pour ma main.
J’ai donc fini par tenir un Joy-Con dans chaque main, mais là encore, mes doigts touchaient sans cesse le capteur du mode souris, créant des à-coups gênants dans la visée. L’idée est excellente, la bascule de mode à la volée aussi, mais dans mon cas, ce n’était pas très ergonomique… peut-être à cause de mes mains !
Au-delà de ça, le jeu est fluide et très propre visuellement. La séquence de démo se déroulait dans une colonie attaquée, laissant entrevoir une guerre en arrière-plan tout en mettant en scène beaucoup d’action au premier plan. L’univers est fidèle et enrichi, avec la présence d’agents de la Fédération venant en aide à Samus, et surtout un mecha de la Fédération. Oui, un MECHA à l’apparence des soldats de la fédération ! J’espère qu’il sera jouable, car il faisait rêver dans sa cinématique.
La démo est ardue, demandant une bonne maîtrise des commandes, avec de nombreuses esquives et sauts à effectuer contre le boss de fin, ce qui est peu évident pour un FPS. Le seul reproche viendrait sans doute de la démo elle-même : j’aurais aimé voir ce que rendent la moto ou le monde ouvert des derniers trailers, manette en main (et pas des Joy-Cons cette fois-ci). Il me tarde d’essayer la version complète du jeu en décembre. Metroid Prime 4 s’annonce très prometteur et marquera, je l’espère, un regain de popularité de la saga, sur Switch 1 comme sur Switch 2.






