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Procès des anciens cadres d’Ubisoft : à la veille du jugement, l’éditeur face à ses démons

Mathias DupasParMathias Dupas
01/07/2025
dans Édito
Accueil Édito
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Demain, le verdict sera rendu dans l’affaire des anciens cadres d’Ubisoft accusés de harcèlement moral et sexuel et d’agressions sexuelles. À la veille de la décision du tribunal, nous revenons sur la semaine du procès et sur ce qui le précède.

Tout découle d’une double enquête de Libération initialement publiée en 2020, qui recensait une quarantaine de sujets de harcèlement et d’agressions sexuelles à Ubisoft. Les travaux des journalistes du quotidien national ont conduit à la convocation officielle au tribunal de Bobigny de Serge Hascoët (ex-directeur créatif), Guillaume Patrux (lead game designer) et Tommy François (vice-président du service créatif). C’est ce dernier qui est visé par les charges les plus lourdes. L’ancien présentateur de Game One est décrit dans les témoignages recueillis par Libération comme « un manipulateur toxique à l’égard des femmes et parfois des hommes ». Sur leur lieu de travail, les témoins décrivaient l’open space comme un « boys’ club » où Tommy François se comportait comme « un gamin, Tommy, il parle de façon vulgaire ; ne pouvant interagir avec une femme sans faire des allusions sexuelles constante ». Les victimes et les témoins l’ont répété, « tout le monde l’a protégé. » Devenu une figure emblématique de l’écosystème Ubisoft, Tommy François aurait été protégé par Serge Hascoët, le numéro deux de l’entreprise au moment des faits. Aucun projet ne pouvait naître ni avancer sans son aval et tout porte à croire que ce dernier était au fait des actes de Tommy François, mais qu’il n’a pas agi pour les prévenir. Il semble même y avoir participé, comme le relatent certains témoignages indiquant que lui et Tommy François étaient allés parler à une employée de sex-toys et de l’orgasme féminin, devant plusieurs témoins.

procès Ubisoft
Ubisoft

L’acolyte dont les faits sont prescrits, M.B

M.B est un ancien assistant de Hascoët qui a lui aussi abusé de son statut de proche du directeur créatif pour multiplier les propos malsains : « Quand est-ce qu’on fait l’amour ? Dans quelle salle de réunion ? Où est-ce que c’est planifié dans ton agenda ? » Un soir, toujours d’après Libération, il aurait embrassé sans son consentement une salariée après lui avoir attrapé la tête. Des incidents comme ceux-ci se répètent et au printemps 2015, il aurait menacé avec un petit couteau une employée quand elle lui avait annoncé son ras-le-bol. Ses collègues masculins, au contraire de la protéger, l’aurait enjoignée par messagerie à se taire. M.B n’est alors pas licencié mais transféré au service Production. Il a ensuite quitté l’entreprise fin 2018. Dans toute cette affaire, les victimes présumées se sont heurtées à l’inaction des RH avec des réponses types pour minimiser les actions des anciens cadres : « Ce sont des créatifs, c’est comme ça qu’ils fonctionnent » ; « c’est ta façon de présenter les faits. » Les délégués du personnel se sont dits impuissants face à la gravité des faits et la sourde oreille des RH. La direction du groupe n’a pas été poursuivie mais a été largement mise en cause par les plaignants pour avoir laissé un climat délétère se propager. Finalement et cinq années après le papier Libération, Serge Hascoët, Tommy François et Guillaume Patrux ont été convoqués du 2 au 5 juin au tribunal correctionnel de Bobigny. Chacun a contesté les accusations de manière différente selon la position qu’ils occupaient au moment des faits.

« La culture Ubi » selon Tommy François

Au tribunal, ce sont ces termes qu’a utilisé Tommy François, un des anciens cadres et premier accusé à la barre, pour justifier des faits de harcèlement sexuel, moral et d’agression sexuelle dont il est accusé. Durant son audience, Tommy François s’est montré très nerveux, coupant plusieurs fois la parole aux magistrates pour se justifier des faits reprochés et en nier plusieurs. Il a justifié son comportement par « la culture geek » de l’entreprise et ne reconnaît qu’un seul fait où, lors d’un déplacement professionnel, il est descendu à l’heure du petit déjeuner et a lancé à ses collègues « je me suis branlé ce matin », avant de sortir son téléphone affichant un film porno. « Je n’aurais pas dû faire ça devant une femme » dit-il. Pour le reste, Tommy François a déclaré « ne pas se reconnaître dans les faits » et a accusé un ancien collègue pour lequel les faits sont désormais prescrits, le fameux M.B. Il s’est défendu aussi des propos racistes dont il est accusé, répétant « qu’il ne pensait pas à mal. » Il a aussi et enfin nié aussi avoir tenté d’embrasser de force une collègue dans une soirée d’entreprise, malgré les déclarations des témoins.

Serge Hascoët, l’ex-numéro deux qui ne savait pas

Au deuxième jour du procès, c’est l’ex-directeur créatif qui l’a assuré, « tout le monde dit que je savais, mais je ne savais pas. Si j’avais su que ça dépendait de moi de m’en occuper, je l’aurais fait ». L’homme grisonnant s’est décrit comme un « expert » passionné et « très bizarre », bien loin d’un ex-directeur créatif par lequel « tout devait passer ». Serge Hascoët a indiqué à la barre qu’il n’était pas au courant que « ces histoires de management » devaient être gérées par lui-même. Il a aussi expliqué n’avoir « pas su que c’était à lui de s’assurer que l’ensemble des personnes qui subissaient des comportements inappropriés des anciens cadres devaient être protégées » Comme son ex-collègue Tommy François, il a nié les faits qui lui sont reprochés comme les insultes dans l’open space pour humilier les jeunes femmes, les demandes à ses collaboratrices de lui raconter leurs vies sexuelles, ou encore le fait avoir déclaré « ça va ce n’est que de l’affection » à une employée qui venait d’avoir reçu un baiser forcé. Sur ces témoignages, il a déclaré ne « jamais (avoir) eu envie de harceler qui que ce soit. Je ne pense pas avoir fait ni l’un, ni l’autre. »

procès Ubisoft
Serge Hascoët

Absence des PDG et complexité du dossier

Reste la question de la direction, absente de toute la procédure, Yves Guillemot et la RH n’ayant pas été poursuivis dans l’affaire. Il en est de même pour Ubisoft en tant que personne morale. Ces acteurs sont pourtant mentionnés plusieurs fois dans l’enquête pour avoir ignoré les remontées sur les actions de ses anciens cadres. D’autres salariés semblent également être passés sous les radars de la procédure comme par exemple T. G., accusé d’avoir violé une stagiaire et agressé sexuellement une des plaignantes. Aucune des femmes n’ayant souhaité porter plainte et le parquet n’ayant pas souhaité s’autosaisir, les personnes ou organisations soupçonnées échappent donc, pour l’instant, à la justice.
Lors du procès, une des parties civiles avait lancé : « Même en 2025, ils semblent surpris. C’est encore difficile de leur faire admettre que la loi s’applique aussi à eux. Et c’est encore le cas aujourd’hui. Or, Ubisoft, c’est 20 000 employés, partout dans le monde. » Ubisoft, autrefois réputé et respecté, voit son avenir assombri par cette affaire et les difficultés financières qui s’accumulent avec la sortie mouvementée de Star Wars Outlaws et les multiples reports d’Assassin’s Creed Shadows, tandis qu’Yves Guillemot reste lui silencieux. « Rien ne justifie le harcèlement : ni la création, ni la transgression, ni les impératifs de production, ni les difficultés personnelles. » Le 5 juin dernier, le procureur du tribunal correctionnel avait requis des peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement avec sursis contre deux des trois prévenus : Serge Hascoët et Tommy François. Le parquet avait également requis pour Guillaume Patrux, pour des faits moins graves, une peine de quinze mois de prison avec sursis et une amende de 10 000 euros. La décision sera rendue demain, le 2 juillet.

procès des anciens cadres
Yves Guillemot

Sources des citations :
Citation extraite des comptes rendus des audiences par Le Monde au premier jour et au deuxième jour.
Enquête de Libération.

Tags: HarcèlementProcèsSerge Hascoëtubisoftyves guillemot

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