Il y a de ça un peu plus d’un an, nous écrivions ici-même un article intitulé “Mettons fin à l’obsolescence programmée des jeux service ». Beaucoup de travail a été réalisé depuis. Des actions entreprises par des volontaires en France avec UFC Que Choisir et la DGCCRF restent encore en attente de résultats dans un processus de litigation qui pourrait prendre encore plusieurs années avant de voir le moindre résultat. En attendant, il y a l’Initiative Citoyenne Européenne, à laquelle chaque joueur peut (et à mon sens, devrait) participer. C’est celle-ci que nous voulons mettre en lumière par cet article, ainsi que l’importance du mouvement #StopKillingGames.
L’Initiative Citoyenne Européenne
Commençons par ce qui a le plus d’importance. Si vous ne devez lire qu’une seule chose dans cet article, c’est celle-ci : vous devez signer l’Initiative Citoyenne Européenne et la partager partout autour de vous. Celle-ci a récolté 782 000 signatures au moment de la rédaction de cet article. L’objectif est d’atteindre le million. Elle peut être signée par n’importe quel résident de l’Union Européenne.
L’objectif d’un million de signatures (et 200 000 de plus pour garantir la viabilité de l’ICE si certaines de ces signatures ne sont pas valides) n’est plus juste à portée de main : on est quasiment garanti de l’atteindre, à condition que tout le monde continue de partager au maximum cette pétition.
Signez et partagez sur les réseaux, auprès de votre famille, vos amis, partout. La Commission Européenne devra examiner la question de la sauvegarde des jeux dépendant d’un serveur central si la pétition atteint un nombre suffisant de signatures. Ce nombre est presque atteint.
Pourquoi signer l’Initiative Citoyenne Européenne ?
Comme l’explique la bannière du mouvement #StopKillingGames : dans les années 90 et 2000, les joueurs pouvaient conserver et jouer aux jeux qu’ils achetaient indéfiniment, que ce soit hors-ligne ou sur des serveurs gérés par la communauté, même après que le soutien officiel de l’éditeur soit terminé. Aujourd’hui, de nombreux jeux requièrent un accès en ligne constant, et une fois que les serveurs ferment, ils deviennent complètement injouables.
#StopKillingGames est une initiative visant à requérir de l’industrie de permettre aux joueurs de continuer de jouer aux jeux qu’ils ont acheté même après la fermeture des serveurs officiels.
Les développeurs ne sont pas contraints de garder leurs serveurs ouverts indéfiniment. Mais il est important que le jeu en lui-même ne soit pas perdu lorsque les serveurs finissent inévitablement par fermer. Les joueurs doivent pouvoir garder accès au produit qu’ils ont acheté, soit hors-ligne, soit sur leurs propres serveurs.
L’obsolescence programmée des jeux
Prenez l’exemple de Metal Gear Online, la composante multijoueur de Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots, sorti en 2008 puis fermé en 2012. La communauté de Metal Gear Online est tellement dévouée qu’elle a réussi à le reprogrammer pour être jouable en ligne sur des consoles jailbreakées ou sur des émulateurs PC. Ainsi, en 2025, les fans de MGO peuvent continuer de profiter du jeu qu’ils ont acheté et qu’ils ont soutenu pendant sa courte existence de 4 ans.
Mais tous les jeux n’auront pas la chance d’être préservés par des programmeurs capables de créer leur propre accès au jeu sur leurs propres serveurs, comme l’a fait l’équipe de SaveMGO.
Pour chaque jeu comme MGO qui est sauvé par la communauté, 10 autres meurent et ne sont plus jamais être accessibles par qui que ce soit (quelqu’un se souvient de Firefall ?)


L’Initiative Citoyenne Européenne est peut-être la seule chance que l’on aura de faire entendre nos voix. L’Union Européenne est l’organisme le plus avancé au monde en termes de protection du consommateur. Il est possible qu’aucun autre législateur dans le monde ne se saisisse jamais de cette question. #StopKillingGames et l’Initiative Citoyenne Européenne sont les seules armes dont on dispose. Le marché européen est assez large pour contraindre les éditeurs à adopter un modèle de préservation du jeu vidéo. Le succès de l’ICE déterminera le futur de notre média favori. Signez maintenant et partagez.