Je ne suis pas très bon pour les hommages. Mais si on m’avait dit un jour que j’aurai l’occasion d’en rédiger un pour l’une des licences qui m’a le plus fait vibrer, je n’aurais jamais quoi su écrire. Ce moment est arrivé. Et presque 15 ans plus tard, je ne sais toujours pas quoi vous raconter. Alors, je vais vous parler d’eux. De ce petit gamin qui a grandi, qui a un peu appris la vie avec elle. Celle qui est devenue internationale. Ils ont tous les deux changé.
Prologue d’un enfant de onze ans
Hier soir, je me suis rendu dans mon magasin de jeu vidéo. Oui, il en existe encore. Même s’il a changé de propriétaire, de marque et d’esthétique, il est resté le même. Les prix des jeux d’occasions ont juste sensiblement augmenté. C’est ici que commence mon histoire avec la licence qui m’a tant suivi. Je me souviens de ce jour. Je décide de racheter alors un jeu que ma mère voulait m’offrir, sous prétexte qu’il y avait des dinosaures sur la jaquette. J’aimais les dinosaures. Quelque temps plus tard, après avoir trop traîné sur jeuxvideo.com, par les phrases de personnes que je côtoie parfois aujourd’hui, je décide de sauter le pas. Mon argument : il y a des raptors dans le jeu.
Habituellement, je n’ai pas le droit de jouer aux jeux vidéo le matin. Exception faite pour voir si un jeu acheté marche. Je jouais donc dans le salon de mon ancienne maison, ayant sorti la Playstation Portable pour découvrir ce nouvel univers, loin des jeux de course, et loin du plombier moustachu, mes deux grands prophètes. Vous vous souvenez de la PSP ? Quelle console formidable. Quelle carrière. La légende raconte que c’est notre chère licence qui l’aurait sauvée du naufrage face à l’ouragan qu’était la Nintendo DS. Après avoir créé un personnage, passé le tutoriel et éliminé quelques animaux apparentés à de lointains cousins des oiseaux, mon père esquisse une phrase « alors, il est bien ton jeu ? ». « Oui », dis-je du haut de mes onze ans.
Je me souviens de cette introduction particulière que je faisais tourner en boucle. De ce chasseur qui traverse de manière décidée un village perdu dans les contreforts des montagnes. J’imaginais, et j’essaie de toujours imaginer, le chemin se dessiner devant lui. Je me souviens de cette musique d’introduction, de cette tension. Ce chasseur, marchant avec ses compagnons, pris ensuite en défaut par cette grande bête. À plusieurs, le combat s’équilibrait. Seul, il ne semblait pas avoir cette chance. Par cette nuit de blizzard où ce monstre, celui qui ornait la jaquette, fonçait sur ce pauvre chasseur, le faisant dégringoler de la montagne. Un hurlement à la lune. La nature gagne toujours.
La mémoire comme trésor
Je me souviens de ce village, Pokke, de ce premier personnage qui nous est accueillant à notre réveil, nous demandant de nous reposer. Je me souviens de cet oiseau se posant sur le rebord de ma fenêtre, puis sortant de chez moi après avoir fouillé mon coffre, de cette musique. La définition d’un lieu. Ce parfum de nostalgie. Je discutais alors avec tous les personnages non-joueurs, prenais le téléphérique pour descendre à la ferme. Je remontais pour discuter avec la gardienne des lieux, afin de prouver ma valeur face à mon instructeur. Il était strict dans sa façon de parler. Dans ce monde-là, après tout, l’échec n’est pas une option. À chaque fois que je sélectionnais une mission, il levait son bras, comme pour me mettre au défi.
Je me souviens de mes premières victoires, de mes premières chasses, de mes premières galères, celle de faire cuire un steak (vous avez pas galéré vous ?). Celles de combiner les bons objets, celles de transporter un œuf de Wyvern. Apprendre à utiliser les diverses armes, à faire son choix. À savoir lesquelles améliorer pour se faciliter la vie. Et surtout, je me souviens de ma première rencontre avec celui qui allait être mon plus grand défi. Alors que le jeu me faisait croire que j’étais parti pour une quête de collecte tout ce qu’il y a de plus de classique afin de récupérer des langues de Popo, genre de Mammouths, je n’imaginais pas un seul instant qu’il allait être là. Cette ombre planante en plein blizzard nocturne qui s’abat sur le sol. Et ce hurlement à la lune. Le monstre me voit, je meurs, j’éteins la console.
Je me souviens de cette peur dominante. Celle de revoir ce Tigrex. Je suis tétanisé. Est-ce la fin ? Serait-ce un test ? Serait-ce la première étape pour devenir un grand chasseur ? Pendant longtemps, j’ai eu peur. Je recommençais alors le jeu du début, me disant qu’il existait un autre moyen. Mais il n’y en avait pas. Je devais me faire violence, grandir. Dépasser ma peur, me dépasser moi-même. Cette leçon que la série inculquera à de nombreux joueurs et joueuses, avant même que les Souls en soient les fiers représentants. Perdre, recommencer. Si le matériel était déterminant pour la réussite des quêtes, la connaissance de l’environnement, de l’écologie, des mouvements de la créature, étaient eux, primordiaux.
Je réussis. Je fuyais toujours, j’avais toujours aussi peur. Mais j’étais devenu courageux. À mon âge, ce n’est pas rien. J’avais prouvé ma valeur. Je pouvais continuer. Ma victoire contre le maître des Giapreys (des Velociraptors des neiges) m’avait permis d’accéder à de nouvelles contrées et de nouveaux défis. Le courage n’allait pas suffire. Mon entraînement ne faisait que commencer. Des soirs durant, chaque rencontre, chaque tentative, chaque défaite était là pour progresser. D’abord l’échec. Perdre, recommencer. Le Yian Kut-Ku (un gros oiseau), le Khezu, le Blangonga (un singe des glaces), tous me mettaient au défi. S’entraîner, perdre, recommencer. Et toujours cet instructeur qui me mettait au défi.
« Si tu n’es pas capable d’affronter le monstre dans son environnement, prouve-moi que tu peux le battre dans mon arène ». Perdre, recommencer. Et cette punition de l’attente ! Vous n’avez pas connu les 2 min 27 d’attentes (si, si !) entre l’écran de chargement des entraînements face aux créatures et les affrontements. La frustration de terminer un affrontement par une défaite. Mais à chaque fois, le sentiment d’être proche. Que l’on nous donnait toutes les clés pour réussir, tout en vous soumettant à l’honnêteté de votre échec. Repousser ses limites. La solitude pour adversité.
Dans mon collège, j’étais le seul à y jouer. Dans mon lycée, j’ai rencontré une personne qui connaissait la licence. Quand j’attendais ma maman par les froids et pluvieux après-midi d’automne, je discutais avec lui de nos chasses, de nos réussites, de nos exploits. Lui, avait la chance de jouer avec d’autres amis, et ainsi la chance de traquer des créatures que je ne voyais qu’en vidéo. Je me demande ce qu’il devient.
La plus grande des aventures
Tous nos échanges se faisaient sur le grand jeu. Celui que j’ai le plus attendu alors que nous avions grandi. Celui où ma vie a glissé. On a tous un jeu comme ça. Pour certains, c’est un jeu doudou, pour d’autres, c’est une épopée à plusieurs. Pour moi, c’est Monster Hunter Freedom Unite, acheté le jour de sa sortie, le 29 juin 2009. Je m’en souviens comme si c’était hier. Il allait devenir mon Sensei, même s’il me fera une promesse que malheureusement, je n’ai jamais connue. « Dans le monde de Monster Hunter, vous n’êtes jamais seul ».
Certains se moqueraient. En effet, Freedom Unite est bien plus une mise à jour de Monster Hunter Freedom 2 qu’un nouvel opus. Mais qu’importe. Il y avait des nouveaux monstres, des nouveaux lieux, mais surtout des améliorations plus qu’appréciable de Quality of Life ! Et oui, déjà à l’époque ! La plus importante étant l’installation d’un patch (gratuit et intégré au jeu) permettant, notamment, de réduire les longs temps de chargement. Le reste n’est qu’histoire. Une histoire de 1500 h.
Consolidant les bases que j’avais apprises, il m’a aidé, à sa façon, à devenir le meilleur. Mais toujours à perdre, à recommencer, et parfois, rarement, trop rarement, à triompher. Petit à petit, les rôles s’inversent. Celui que je suis deviens plus confiant, plus capable. Les obstacles deviennent de plus en plus coriaces, mais je deviens de plus en plus impitoyable. J’apprends le comportement des monstres, me passionne pour ce fameux lore. J’imagine les descriptions des monstres. Et même si je suis naturaliste, je deviens un agent du chaos, un bretteur hors pair. Celui qui me terrorisait étant plus jeune ne pouvait pas faire le poids et lors d’un vendredi soir, dans un anonymat assourdissant, je parvenais à exorciser ce vil démon. C’était mon rite, mon passage à l’âge adulte.
Mais l’aventure n’était pas finie. De nouveaux défis m’attendaient, personnifiés par les créatures les plus mythiques, les plus mythologiques même, de l’univers : les Dragons Anciens. Des calamités que l’on pourrait croire sorties d’un bestiaire du Moyen-Âge. Là encore, le défi était de taille. Mais j’étais prêt à triompher du dragon qui contrôle les tempêtes (le Kushala Daora), le duo qui contrôle le feu (le Teostra et la Lunastra), et celui qui maîtrise la malice de disparaître et d’apparaître à volonté, le Chameleos.
Et alors que je me faisais trucider par un autre dragon ancien, le Kirin (une licorne électrique), la nouvelle version était sortie. J’étais subjugué par ce nouveau jeu, par ses nouveaux monstres, par son village, ses combats sous-marins. Un tout nouvel univers s’offrait à moi à une exception, une barrière près : celle de la console. La Nintendo Wii. Que je ne possédais pas. Mais cela ne semblait que partie remise. Car l’infidélité à Sony s’annonçait courte, et bientôt, la licence revint sur PSP. Et cela promettait d’être incroyable.
Raz-de-marée et vague à l’âme
Une bande-annonce épique plus tard, je me passionnais pour ce nouvel épisode. Suivant chaque information, décortiquant chaque vidéo. Puis le jeu est sorti au Japon. C’est sans doute à ce moment-là que ma hype est la plus forte. La claque monumentale. Claque critique, mais surtout claque commerciale, puisque cet épisode, taillé sur mesure pour le Japon, est devenu (et est resté) l’épisode le plus vendu de la série au pays du soleil levant avec, tenez vous bien, pas moins de cinq millions d’exemplaires écoulés. En l’espace d’un mois, 2,5 millions d’unités avaient été vendues. À titre de comparaison, le titre le plus vendu de l’année 2023 au Japon, n’est autre que The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom avec, à peine, deux millions d’exemplaires d’écoulés.
Je parle de Monster Hunter Portable 3rd. Je voulais avoir ce jeu, découvrir ces nouvelles contrées. Affronter ces nouveaux monstres. Tout me paraissait si… fascinant. Chaque jour, je regardais des vidéos de joueurs que je ne connaissais pas. Et je ne le savais pas encore, d’un jeu auquel je ne jouerai jamais. Les jours ont passé, les semaines, les mois… Et j’ai compris qu’il ne passerait jamais les frontières nipponnes. La cruauté du marché vidéoludique s’imposait pour la première fois à moi. Enfin…
Le spectre était toujours là. La promesse de sortir en Occident est même entretenue par l’un des directeurs de Capcom USA. « L’important n’est pas de savoir s’il va sortir, mais plutôt quand » martelait-il. On se mit tous et toutes, à rêver de celui que l’on nomme Monster Hunter Freedom 3. Mais chez Capcom, les plans changent. Officiellement, c’est pour palier le retard d’un épisode 4 qui sera décisif, et qui confortera le succès de la série au Japon. Monster Hunter Freedom 3 devient donc Monster Hunter 3 Ultimate. Ayant une Nintendo 3DS, et dans une année décisive pour moi dans mon parcours de joueur, je reprends la chasse.
Puisque si mon intérêt pour les jeux vidéo déclinait jusqu’à ce que je touche la lumière, nipponne elle aussi, non pas d’un chasseur, mais d’une louve, j’avoue que la série me reste appréciable. Je me mets même alors à découvrir les forums, comme celui de Monster Hunter. Fr, plus particulièrement, qui vient de naître. Pas encore à interagir, mais à lire les bribes d’informations. À commencer à me passionner pour le jeu vidéo, celui que j’essaie de vous raconter, maladroitement, depuis quelque temps.
Promesse tenue
Parce que oui… Le vent avait changé. La licence que je n’étais que le seul à connaître, commençait à s’émanciper. Les gens parlaient de Monster Hunter, parlaient de cette licence. Est-ce moi qui avais trop dormi ? Est-ce cela, le pouvoir d’internet ? Je ne pense pas qu’il y ait eu un avant et un après Monster Hunter 3 Ultimate en Occident. Et la suite me donna raison puisque l’épisode suivant ne sortirait pas chez nous. Mais il y avait ce sentiment… De ne plus être confidentiel. Quoiqu’il en soit, me voilà reparti pour chasser le monstre. Plus sûr, plus expérimenté, je trace une route plus simpliste. Les ennemis d’autrefois étant devenus les proies d’aujourd’hui.
J’ai beaucoup aimé 3 Ultimate. Pas l’épisode sur lequel j’ai passé le plus de temps, mais une continuité en attendant le 4 Ultimate, prévu en 2014. Parce qu’effectivement, entre ces trois phrases, il s’est écoulé une année entière.
Et voilà que la série change définitivement de pavillon. Ce qu’on ne pensait qu’être des infidélités était en réalité devenue une séparation. Pour jouer à Monster Hunter, il fallait désormais jouer sur Nintendo 3DS.
Vous vous rappelez de cette phrase « Dans le monde de Monster Hunter, vous n’êtes jamais seul » ? Cette phrase devenait pour moi enfin réalité. Je découvrais les joies de chasser avec des camarades. Nous n’étions plus isolés. Nous formions une communauté.
Évidemment que je suis viscéralement attaché à mes premiers opus sur PSP, mais celui-ci a été une sorte d’apothéose. La somme de toutes les promesses. Les plus grandes chasses. Les plus épiques. C’est lors de cette aventure que je me suis fait mon plus grand ami chasseur. Non pas celui que j’ai présenté plus haut avec qui je discutais sporadiquement, celui-ci était bien plus proche. À l’époque, Capcom avait procédé de manière étrange dans l’attribution de clés permettant de tester la démo du jeu. Ils avaient envoyé un mail à certains chanceux, muni de trois codes pour jouer à quatre.
Et par chance, mon ami Bryan avait reçu ce mail. Nous avons poncé la démo ensemble. J’avoue que les souvenirs sont flous, je ne sais même plus ce qu’on utilisait pour discuter ensemble. Skype peut-être, ça remonte à loin. Par la suite, nous nous sommes perdu de vue, la vie faisant. S’il en vient par hasard à lire cet hommage, j’espère qu’il va bien.
Un dernier coup d’archer
Et même si je me m’étais tellement amusé, que j’avais chassé des monstres inimaginables seul ou à plusieurs, il y avait un spectre. Celui de l’université qui approchait. Des responsabilités. Une dernière pièce. Je ne le savais pas encore à ce moment-là, mais cela serait mon ultime chasse. J’avais besoin de découvrir de nouveaux horizons. Je commençais à toucher un peu à tout dans le jeu vidéo, comme subrepticement évoqué avant. J’avais besoin de m’exprimer autrement et je sentais que cette licence ne m’attirait plus comme avant. Il n’y avait plus cette même attente, plus cette même envie. Mes heures étaient comptées. Je vivais mes derniers grands moments. Et même si je relançais le jeu de temps en temps pour jouer avec des amis, je savais qu’il était temps.
Generations n’aura pas eu raison de moi. C’était terminé. Un beau chapitre venait de s’écrire. Pour moi, mais aussi pour cette licence qui s’apprêtait à se métamorphoser. Au départ sceptique, notamment vu la communication des développeurs sur la durée du jeu (alors que bon, c’est Monster Hunter quand même), je voyais en Monster Hunter World une partie de mes rêves d’enfance. Celui de la connexion entière entre les environnements, celui d’une chasse sans interruption, celui d’interactions épiques entre les différentes espèces de la faune locale. Celui qui avait onze ans aurait été aux anges. Celui qui en avait désormais la vingtaine regardait la licence voguer à l’horizon. Elle était devenue la série qui comptait. Une référence au succès mérité. Et une pensée pour toutes les personnes de la communauté, françaises et étrangères, qui ont œuvré à l’émancipation et au succès de la série. Elle a enfin réussi.
Épilogue : Terra Incognita
Dix ans. Dix longues années se seront écoulées. Et hier, je me suis rendu dans un autre magasin de jeux vidéo. Il a ouvert il y a quelque temps de son côté. Et au milieu des jeux PSP, des Ratchet et Clank, des Jak and Daxter, des Pursuit Force, des Burnout et autres Fifa, cette jaquette était encore là. Plus qu’un souvenir. L’esquisse d’un sourire pour, en un flash, se remémorer le temps qui passe. Qui aurait pu croire. Qui aurait cru en toi ? Vingt ans, tu te rends compte. Pour arriver au sommet. Il ne reste plus qu’à toucher les étoiles.
Et c’est par cette conjonction d’événements, ainsi que la passion de quelques membres d’un Discord (dédicace à Malra, Rilskins et tout la commu’ MH de vous savez d’où ^^) que j’ai finalement repris la série, par son épisode où tout avait recommencé. La découverte du nouveau monde. L’inattendu pour moi. Celui de quelqu’un qui note tous les changements qu’il y a eus. Celui qui se base sur ce qu’il sait, tout en se méfiant de ce qu’il ne sait pas.
Il y aurait tant à dire sur Monster Hunter World. Sur la formidable capacité qu’il a eue à transcender son héritage, à rendre le plus vivant possible son écosystème. À démontrer la connexion entre certains monstres et certaines zones. Il ne s’agit plus de chasser le monstre. Et pour être honnête, je ne sais pas si ça l’a été un jour, tant les développeurs voulaient axer, dès le départ, l’emphase sur la présence dans leur univers d’animaux crédibles. En leur donnant une écologie, une éthologie. Une raison d’être et une raison d’être craint.
Et Monster Hunter World dynamite cette connexion. Il n’est plus question de zones, mais d’écosystèmes. Les niches trophiques sont claires, les monstres naissent, migrent, et meurent. Il n’y a qu’à voir la relation entre le Plateau de corail et l’incroyable Val Putride pour voir de quoi je parle. Mais 26 h de jeu à l’écriture de cette phrase ne suffiraient pas à en faire un bilan complet. Je suis juste content de voir ce que la série est devenue. Une évolution, une modernisation nécessaire, et qui n’a rien perdu de son essence, qu’importe ce qu’en pensent ses détracteurs. Monster Hunter a toujours voulu évoluer, a toujours voulu se dynamiser, se verticaliser. S’émanciper même, avec un futur qui s’annonce changeant.
Le futur, c’est 2025, là où la série tentera possiblement un nouveau pari, celui que l’enfant de onze ans que j’étais à peut-être toujours essayer d’imaginer. Plus que le monde. Mais les choses ont changé. Dragon’s Dogma en a pavé la voie. Elle n’est plus la curiosité, elle est devenue la licence à suivre. Et chaque annonce sera vécue comme un événement. Je serai bien évidemment là pour les suivre. Pour discuter des choix, pour l’attendre. Et bien sûr pour l’écologie. Monster Hunter, c’est un peu Charles Darwin qui fait du Rock’n Roll.