Depuis la plainte déposée par Emma Majo, huit autres salariées ont pris la parole et témoignent de discrimination et d’un sexisme systémique s’opérant au sein des bureaux du constructeur japonais.
L’affaire de discrimination sexuelle chez PlayStation s’intensifie. Il y a quelques semaines, nous vous faisions part de la requête de Sony visant à interrompre le procès intenté par Emma Majo. Demande d’annulation motivée par un manque de preuves tangibles.
Aujourd’hui, Axios rapporte que huit salariées de PlayStation abondent dans le sens de la plaignante. Les témoins soulignent ainsi un sexisme galopant au sein des bureaux de la firme japonaise.
Selon le même média, un recours collectif a été constitué contre PlayStation. Recours collectif composé de plusieurs femmes qui décrivent des « comportements dégradants, des avances importunes, un manque de d’attention porté au travail des femmes ou à leurs idées ainsi que le sentiment qu’il était plus difficile pour les femmes d’être promues dans l’entreprise. »
Sur le dernier comportement listé et déjà dénoncé par Emma Majo, Marie Harrington, vétéran chez Sony PlayStation y souscrit et précise :
« Il y a un manque de femmes considérées pour des postes de direction lors de sessions d’évaluations. Au cours d’une session, seules quatre femmes ont été considérées pour une promotion, contre 70 hommes. J’ai d’ailleurs entendu des commentaires sur la vie de famille des candidates. Remarques que nous n’avons pas entendues concernant les candidats masculins. »
Propos rapportés par Axios.
D’ailleurs, cette même Marie Harrington avait déjà signalé ce sexisme latent dès 2018. Dans un mail envoyé à sa direction, elle fait référence à l’affaire de sexisme chez Nike qui agite la presse à cette époque. Marie Harrington demande alors à ce que les dirigeants de PlayStation règlent le problème de sexisme au sein de la firme japonaise avant que celui-ci ne soit porté à la connaissance des médias.
A ces déclarations, s’ajoutent d’autres témoignages qui pointent un « déséquilibre en terme de répartition des équipes. ». On parle aussi de suspicions de discrimination des femmes enceintes et d’un manque de volonté des RH de vouloir agir pour casser cet environnement toxique.
Du côté de Sony, l’entreprise n’a pas souhaité faire de commentaire. Une audience qui statuera sur l’annulation ou non du procès devrait avoir lieu le mois prochain.