C’est une affaire qui a drôlement lancé l’année 2018. Souvenez-vous, le grand studio français Quantic Dream (Beyond Two Souls, Detroit : Become Human, …) était accusé simultanément par Le Monde, Mediapart et Canard PC d’instaurer ou du moins de laisser couler un climat des plus toxiques. On parle de photomontages bien plus que douteux, de sexisme délibéré, de racisme, d’homophobie et nous en passons. Dans ce tourment, un ancien salarié avait saisi le Conseil de prud’hommes. Voici où en est sa demande, avec un récent rebondissement…
Le plaignant devait, entre autres, recevoir 60 000€ d’indemnités de Quantic Dream, du moins c’est ce qu’avaient accordé les prud’hommes. Cette somme correspondait à une transformation de sa rupture de contrat en licenciement sans cause réelle et sérieuse, car l’ancien salarié avait dû quitter la société le 28 avril 2017, en raison des photomontages évoqués plus haut notamment. Sauf que désormais, il risque de se retrouver à devoir donner de l’argent à son ex-employeur…
Oui, car le 7 avril 2021, la cour d’appel de Paris a infirmé la décision des prud’hommes. On peut dire, sur cette affaire précise, que Quantic Dream risque de sortir gagnant. En refusant la décision des prud’hommes, et faisant appel, l’entreprise a renversé la balance.
« Le dernier arrêt rendu le 7 avril déboute le salarié de toutes ses demandes, en le condamnant à verser d’importants dommages et intérêts à Quantic Dream. Enfin, ce dernier jugement ne retient pas de défaut en matière de sécurité de la part de Quantic Dream. »
Conclusion sur les décisions de justice (document de Quantic Dream)
« Importants dommages et intérêts » se chiffrent précisément. Le plaignant, hormis s’il fait appel à son tour, perdra 10 138€ dans cette procédure judiciaire. Une « petite » somme face à des conclusions qui doivent déstabiliser le plaignant, puisque la cour d’appel de Paris a clairement été à l’encontre des retours du Conseil de prud’hommes, jugeant même que « le cliché litigieux produit par M. A dans sa pièce 5 n’est ni dégradant, ni homophobe ni raciste contrairement à ce qu’il indique en page 7 de ses conclusions ».
Si le dossier Quantic est loin d’être clos, peut-être qu’un temps fort comme celui-ci redorera l’image de la compagnie. En tout cas, cette dernière fait tout pour, à travers ses communications, ce tweet en est le parfait exemple :
À suivre…