En mai 2021, un procès était intenté par des consommateurs contre Sony aux États-Unis, pour pratiques monopolistiques à travers le PlayStation Store. Plus d’un an plus tard, la justice californienne a rejeté le procès selon Bloomberg, tout en accordant le droit au plaignant d’amender leurs plaintes pour faire appel. Voici ce qu’il faut savoir.
Retour sur les faits
Vous êtes peut-être passés à côté, mais en 2019, Sony Interactive Entertainment prenait une décision radicale : les jeux jouables sur PlayStation ne sont désormais disponibles à la vente dématérialisée que sur le PlayStation Store, et nulle part ailleurs. Un procès avait été fait contre Sony contre ces pratiques décrites comme monopolistiques. Les consommateurs en question avançaient que PlayStation maintenait un monopole illégal sur la vente de ses exclusivités en dématérialisé. Dans leur plainte auprès d’un tribunal en Californie, ils montraient que des revendeurs tiers, comme Amazon, Best Buy ou encore Walmart, ne pouvaient plus depuis 2019 revendre des codes pour les jeux PlayStation.
Dans leur plainte, les consommateurs à l’origine du procès indiquaient :
« Le monopole de Sony l’autorise à pratiquer des prix très chers sur ses jeux digitaux, qui sont significativement moins accessibles que les jeux physiques, et bien moins accessibles que s’ils étaient soumis à la concurrence dans le marché des revendeurs. En moyenne, les joueurs dépensaient 175 % d’argent en plus pour télécharger des exclusivités Sony sur le PS Store qu’ils ne le feraient si ces jeux dématérialisés étaient mis sur un marché en concurrence. »
Extrait de la plainte déposée en 2021
Le rejet du procès
Comme vous pouvez vous y attendre, Sony a nié en bloc les pratiques monopolistiques et a demandé à la justice californienne de rejeter le procès. Cette motion a été acceptée aujourd’hui, le juge indiquant que les plaignants n’avaient pas réussi à prouver que Sony ne respectait pas les règles sur les pratiques anti-concurrentielles. Dans le même temps, le juge a octroyé au plaignants la possibilité d’amender leur plainte pour la déposer à nouveau et intenter un nouveau procès à Sony. L’affaire n’est donc pas finie.