En mars dernier, Sony reconnaissait les accusations de harcèlement et de discrimination sexiste au sein de ses bureaux dans un document légal destiné aux avocats d’Emma Majo. Un mois plus tard, la situation évolue, puisque la plainte à l’encontre de Sony vient d’être rejetée par un juge fédéral.
Rappel des faits
En novembre 2021, Emma Majo, ancienne employé chez Playstation avait dénoncé la firme pour des discriminations de genre au sein de son environnement de travail. Après dépôt de sa plainte, l’ex-employée appelait d’autres femmes travaillant chez Sony à témoigner pour engager un recours collectif contre l’entreprise. Une mesure que Sony tenta d’entraver avec une procédure d’invalidation, en argumentant que les plaintes visaient des individus isolés sans remettre en cause le système managérial de Sony. Aucun commentaire n’avait été fait sur l’affaire par Sony ou Playstation.
Demandes rejetées
Un document intercepté par Axios montre que la juge d’instruction américaine Laurel Beeler a rejeté la plupart des demandes de la plainte. Selon la magistrate américaine, la plaignante n’aurait pas apporté suffisamment de faits à son dossier. Elle écrit dans le rapport :
Cette demande est rejetée car la plaignante a simplement récité les éléments de la plainte et n’a pas allégué de faits spécifiques.
Laurel Beeler
Cependant, trois des treize réclamations d’Emma Majo étaient recevables en l’état, même si la juge à été contrainte de rejeter l’ensemble de la plainte faute de faits détaillés, l’ex-employée est autorisée à poursuivre la procédure et bénéficie d’une « autorisation de modification » ainsi qu’un délai de 28 jours pour préparer une deuxième plainte qui puisse répondre aux manquements signalés par la juge. A noter que le recours collectif pourra lui aussi étayer ou préciser les faits reprochés à Sony. La compagnie n’a toujours pas communiqué publiquement sur cette affaire.