Vous avez peut-être récemment vu passer sur Twitter les images des nouveaux bureaux de PlayStation Studios Malaysia. Depuis quelques jours, le dernier-né des studios créés de toutes pièces par PlayStation fait parler de lui. À l’occasion d’une discussion entre son PDG Hasnul Hadi Samsudin et Neil Ingram du studio Visual Arts Service Group de San Diego, on a appris un peu plus sur leurs contributions à quelques-unes des plus grosses licences de Sony.
Près de trois ans après sa création, le PlayStation Studio malaisien s’est enfin offert un vrai lieu de travail. Propulsés dans l’univers PlayStation en pleine période de pandémie, le studio et ses équipes ont dû faire face aux défis imposés par le confinement et le travail à distance sans jamais avoir eu l’occasion de travailler ensemble. Un soulagement – on l’espère – pour les travailleurs, et un nouveau départ pour une entité jusqu’alors méconnue.
À l’occasion de l’évènement Level Up KL qui avait lieu du 4 au 7 octobre dernier à Kuala Lumpur, le PDG de PSS MY, Hasnul Hadi Samsudin, a fait part de son enthousiasme envers cette nouvelle étape et est revenu sur les contributions de son studio. Si elles ne produisent actuellement aucun jeu fait maison, les équipes de PSS MY ont étroitement collaboré avec la branche de San Diego dédiée aux arts visuels. Ensemble, les deux studios ont travaillé sur de la création d’assets, de la modélisation de personnages et de la motion capture pour deux grosses productions récentes : The Last of Us Part I et MLB The Show. Et ce n’est pas fini, puisqu’à en croire Samsudin, les équipes d’animation du studio sont d’ores et déjà au travail sur d’autres projets non-annoncés.
« Quand on a commencé, l’équipe était très petite. Nous faisions beaucoup de développement d’assets pour des jeux, surtout pour MLB. Sur TLOU 1, il y avait cette chose appelée les « Death hints », qui sont des indices qui indiquent au joueur quoi faire dans certaines situations. L’équipe d’animation de Sony devait faire le travail mais elle était submergée, donc nous l’avons fait. Mais maintenant nous sommes une équipe artistique à part entière, et on peut donc faire du design environnemental, du concept art, et nous avons une équipe d’animation brillante qui travaille sur quelques jeux dont on ne peut pas parler tout de suite. »
Hasnul Hadi Samsudin, cité par IGN.
Affaire à suivre donc pour ce studio inscrit dans une stratégie de globalisation de la production par Sony. Pour Neil Ingram, directeur du pôle Visual Arts de San Diego également présent au côté de Samsudin, les jeux vendus dans le monde entier méritent d’être faits dans le monde entier, et l’existence de PSS MY traduit bien cette idée.
Pas question pour autant de trop se montrer sur le devant de la scène ; pour Samsudin, qu’importe le nombre de studios impliqués dans la création d’un jeu, qu’importe leur provenance, ce qui compte au final, c’est le plaisir des joueurs. C’est beau…
« Il y a un niveau d’attente que nous avons tous et que nous souhaitons atteindre, pour qu’à la fin les joueurs aient le sourire et se disent « C’est super ». Il importe peu d’où ça vient, au contraire, ce serait bien pour les joueurs de savoir que ça vient de toutes ces personnes géniales dispersées dans le monde, mais au fond j’espère qu’ils aimeront juste les jeux. »
Hasnul Hadi Samsudin, cité par IGN.