Exceptionnellement, nous nous permettrons dans ce papier d’écrire à la première personne, car cette critique est au fond très personnelle. Bonjour à toutes et à tous et merci de nous lire sur PlayStation Inside. C’est Yacine à la plume, rédacteur en chef et co-fondateur. Bienvenue dans ce 6ème épisode du carnet de bord de Final Fantasy VII Rebirth, qui a été préféré à une critique classique pour les raisons détaillées ici. Bonne lecture, et bien évidemment attention spoilers !
Les cinq premiers épisodes :
- EP1 : Nibelheim.
- EP2 : Keep Kalm.
- EP3 : Fuyez, pauvres fous !
- EP4 : Souquez les artimuses.
- EP5 : Filler.
Un jeu décidément très inégal
Contrairement au premier épisode du Remake, ce Final Fantasy VII Rebirth a pour grand défaut d’être inégal. Six chapitres dans l’histoire, il m’est encore difficile de savoir où le jeu veut véritablement aller, s’il a vraiment un fil directeur au-delà de la menace de Sephiroth en toile de fond. Et ce qui est acceptable pour deux ou trois chapitres l’est bien moins quand on approche de la moitié de l’aventure.
En arrivant à la Costa del Sol, j’ai directement senti que l’on aurait droit à un chapitre « filler » à la manière de ce que j’écrivais dans le 5ème carnet de bord. Sans véritable utilité si ce n’est de remplir FF7 Rebirth de contenu, ce chapitre ne fait que très peu avancer l’histoire et n’est intéressant que pour ses quelques mini-jeux et une ou deux scènes d’introspection entre Aerith et Tifa et entre Cloud et Aerith à la plage (je l’avoue, celle-là était un peu mieux écrite et mélancolique, sans être transcendante).
On notera toutefois un mini-jeu très amusant avec Red « à la » Rocket League, qui aura su m’arracher un sourire au coeur de cette morne aventure qu’est pour le moment Final Fantasy VII Rebirth, combats de boss exceptés.
Go Johnny Go !
Dans ce Dubaï factice du monde de Final Fantasy VII Rebirth, la grande surprise du chapitre 6 est bien la retrouvaille avec Johnny, cet électron libre et poids lourd de Midgar. Si son hôtel décrépit permet une respiration, il n’en reste pas moins une vraie arnaque qui aura son importance plus tard. En attendant, les manteaux noirs dérangent les badauds sur la plage et nos personnages doivent s’habiller en circonstance pour s’y rendre.
Ce n’est qu’une fois arrivé sur cette plage que j’ai enfin pris un peu de plaisir dans ce chapitre 6 avec l’apparition de l’ignoble Hojo. Toujours friand d’expériences scientifiques, Hojo mène à terme son expérience de fusion entre monstres et manteaux noirs pour les rapatrier au laboratoire et les étudier. Pour sauver les touristes, Cloud se lance avec un parasol et part affronter un nouveau boss mémorable, l’ESC Cargo. Contre ce boss, j’ai une fois de plus décidé de faire équipe avec Barret et Aerith. Je trouve en effet leurs attributs plus équilibrés pour un combat au long cours, entre la distance de Barret, les guérisons rendues possibles par Aerith et bien évidemment les mouvements de Cloud.
Contre l’ESC Cargo, le gameplay concocté par Square Enix convainc à nouveau comme l’un des tous meilleurs gameplay de combat, si ce n’est le meilleur actuellement dans l’industrie (devant celui d’Horizon, oui oui). C’est à ce moment, plongé dans l’euphorie du pur jeu, que j’ai cru enfin voir Final Fantasy VII Rebirth avancer. Avec la capture de tous mes amis par le boss d’Hojo, j’ai imaginé un retour désespéré à Midgar en mettant la chasse de Sephiroth de côté, une quête solitaire de Cloud où il croiserait peut-être la route de Zack, ce personnage oublié de l’introduction ? Les possibilités ouvertes par cette capture m’étaient véritablement intéressantes.
Mais (mal)heureusement, Yuffie vient à la rescousse avec… Johnny et sauve tout le monde, méritant par la suite son intégration dans l’équipe.

Règlement de comptes à O.K Corral
Et voilà donc pour ce chapitre 6. Décevant dans l’ensemble, comme la majorité de l’aventure de Final Fantasy VII Rebirth jusqu’ici, ce passage par la Costa del Sol ne restera pas dans ma mémoire. Tout juste est-il sauvé par un grand combat de boss et l’intégration définitive de Yuffie dans l’équipe, qui promet des joutes verbales endiablées à venir.
En attendant, je continue à poursuivre les manteaux noirs, cette fois en direction du mont Corel. Qui sait, peut-être que le jeu démarrera enfin avec ce septième chapitre ? Ce serait un joli clin d’oeil de l’histoire… Allez, rendez-vous au prochain épisode.