Le réalisateur de Horizon Forbidden West, Mathijs De Jong, s’est exprimé sur la volonté de Guerrilla Games de préserver ses équipes des périodes de crunch lors d’une interview avec le média néerlandais nu.ul. Retrouvez dans cet article tout ce qu’il faut retenir des paroles du réalisateur.
Le crunch ? Pas le genre de la maison
Dans une interview accordée au média néerlandais nu.nl, Mathijs De Jong, le réalisateur de Horizon Forbidden West, s’est longuement exprimé sur le dernier-né du studio Guerrilla. Il en a profité pour exposer la politique du studio en matière de gestion des plannings et des équipes. Pour le studio, le bien-être des salariés est une préoccupation majeure et le crunch y est proscrit :
Nous sommes très conscients des inconvéniants du crunch et nous le prenons en compte lors de l’élaboration des plannings. Par exemple, à Noël, nous avions annoncé aux équipes qu’il n’y aurait pas de travail et qu’elles pouvaient partir en vacances. D’ailleurs, pour ceux qui souhaitaient tout de même travailler, ce n’était pas possible puisque les bureaux étaient fermés.
Mathijs De Jong
De plus, Mathijs De Jong a confessé que le jeu aurait pu être prêt pour la fin d’année 2021, ce qui, commercialement, aurait été une fenêtre de sortie idéale. Cependant, Guerrilla Games l’aurait sciemment repoussé à février 2022 pour éviter une accélération de la production difficilement supportable par les équipes :
Horizon Forbidden West aurait pu sortir en fin d’année mais cela exigeait des heures supplémentaires. Les gens devraient avoir le droit de se reposer et de se détendre. Cette considération a beaucoup pesé dans notre décision de sortir le jeu en février 2022.
Mathjis De Jong
Guerrilla Games, l’anti CD Projekt ?
Les déclarations de Guerrilla Games rassurent dans un monde vidéoludique où le crunch devient monnaie courante. En effet, difficile de ne pas faire de comparaison entre les conditions de production de Horizon Forbidden West et celles d’un autre Open World qui a défrayé la chronique en 2020, à savoir Cyberpunk 2077.
Du côté de CD Projekt, on ne peut pas dire que les conditions de travail au sein du studio ont été idéales. En effet, nous savons depuis 2020 que le studio polonais a eu recours à plusieurs périodes de crunch, et ce, pour éviter un énième report de Cyberpunk 2077.
Mais les liens entre Horizon et Cyberpunk ne se limitent pas aux méthodes de productions. Et on peut dire sans crainte que Guerrilla Games a tout fait pour éviter les écueils dont s’est rendu coupable le studio polonais. Un autre exemple criant : la gestion du cross-gen. Si tous les journalistes s’accordent à dire que Guerrilla Games a relevé le challenge de délivrer un jeu magnifique et techniquement abouti sur PS4, ce n’est pas le cas de CD Projekt qui avait sorti un jeu à peine jouable sur les générations de console précédentes.
Sony avait alors sanctionné le studio polonais en retirant Cyberpunk du store. Une première pour un jeu de cette envergure. D’ailleurs, il est difficile de ne pas se demander si la décision de CD Projekt de sortir ses patchs Next-Gen au même moment que la nouvelle exclue de PlayStation, n’a pas été motivée pas une forme de réponse à la décision de Sony concernant le retrait de Cyberpunk 2077 du PS Store.
On se félicitera de la philosophie de Guerrilla Games quant à la protection de ses équipes. Une méthode à encourager et à saluer ! D’autant plus qu’elle n’empêche en rien de produire d’excellents jeux. En atteste les notes dithyrambiques sur Horizon Forbidden West recensées sur Metacritic.