Test d’Hogwarts Legacy sur PS4 : un portage solide

Bénéficiant de l’aura de la célèbre licence Harry Potter, Hogwarts Legacy est sans conteste le succès commercial le plus important de ce début d’année avec Zelda Tears of the Kingdom. Sorti sur PlayStation 5 en février dernier, le portage PS4 de cet Hogwarts Legacy était particulièrement attendu par tous les joueurs n’ayant pas pu faire la transition vers les consoles de nouvelle génération. Source d’inquiétude pour beaucoup de joueurs, cette sortie décalée sur consoles d’ancienne génération en mai est l’occasion de revenir après quelques mois sur le jeu à travers un test technique du portage PS4 complété par un avis sur le titre dans sa globalité. Quel bilan peut-on faire de cette version ? La réponse dans la suite de l’article …

Une version PS4 de qualité…

Tout d’abord, sachez que cette version est en tout point identique à la version PS5 en terme de contenu. Cela étant dit, d’un point de vue technique, le maître mot qu’il faut associer à cette version est « concession ». Évidemment, cela était attendu et Avalanche Software s’en sort finalement plutôt bien puisqu’ils parviennent à rendre une copie solide à tous les niveaux. Pour autant, voici les différences notables avec la version PlayStation 5.

Concessions, maitre mot de la version PS4

Dès la première cinématique du jeu, nous remarquons que l’image est moins définie. La principale raison qui explique ce phénomène est la qualité des textures qui provoque une impression de flou à cause de leur faible résolution. De plus, cet aspect est accentué par le temps de chargement des textures. En effet, celles-ci mettent en principe plusieurs secondes à se charger à leur pleine résolution ce qui, en plus de provoquer un clipping visible, accentue cette impression de flou, notamment sur les objets situés à courte distance. Ceci étant couplé à des éclairages de moins bonne qualité et des ombres aux contours flous, cette version PS4 est (naturellement) bien moins agréable à l’œil.

Dans le même temps, le niveau de détail du monde ouvert est plus faible. Afin de faire tourner le titre sur PlayStation 4, Avalanche Software a fait le choix de retravailler les décors afin d’alléger le monde ouvert pour que le titre tourne dans des conditions acceptables. Pour autant, le titre ne perd pas de son charme puisque les développeurs sont parvenus à trouver un juste milieu entre retrait d’éléments visuels et conservation du charme des environnements. Ainsi, vous constaterez que les décors principaux de l’aventure, à savoir Poudlard et Pré-au-Lard, sont certes moins denses (avec le retrait d’objets tel que des cadres sur certains murs) mais toujours aussi ensorcelants. Par conséquent, rassurez-vous, vous serez enchanté par les environnements du jeu et ce, même sur PlayStation 4.

Des conditions de jeux acceptables

Pour autant, toutes ces concessions ne sont pas vaines puisque le jeu tourne la plupart du temps à 30 images par seconde si vous bloquez la fréquence d’image et même un peu plus haut si vous débloquez le framerate dans les paramètres. Cette seconde option implique cependant des chutes de framerate bien plus régulières, notamment en combat et lorsqu’on se déplace dans le monde. La version PS4 Pro permet cependant de maintenir la fluidité du jeu à 30 fps. Ainsi, Hogwarts Legacy tourne globalement de manière convenable sur PS4 et vous permettra de découvrir le jeu dans des conditions tout à fait raisonnables.

Au rayon du confort de jeu apporté par les consoles de nouvelle génération, les temps de chargement de cette version sont à observer. Ceux-ci sont, en toute logique, bien plus importants sur PlayStation 4, que ce soit lors des déplacements rapides ou lorsque le joueur sort/rentre dans le château (ou autre environnement nécessitant un temps de chargement). Ainsi, vous vous retrouverez parfois arrêté plusieurs secondes devant une porte le temps que celle-ci daigne s’ouvrir.

Finalement, et même si nous avons pu paraitre assez négatif, cette version PS4 d’Hogwarts Legacy est solide techniquement et contentera l’ensemble des joueurs n’ayant pas encore fait la transition vers la PlayStation 5. Certes, il y a des concessions techniques liés à un hardware vieillissant mais le travail d’optimisation d’Avalanche Software est réalisé de bien belle manière.

… pour une expérience globalement décevante

Nous vous en parlions dans notre test de la version PlayStation 5 publiée en février dernier, Hogwarts Legacy nous avait globalement beaucoup plu durant ses premières heures. Malheureusement, une fois que la magie des premières heures s’estompe, le jeu déçoit à presque tous les niveaux. Notez que ceci est l’avis du rédacteur, qui n’est pas représentatif de celui de l’ensemble de la rédaction.

Un monde des sorciers assez fade

Malgré une introduction réussie, l’histoire d’Hogwarts Legacy est finalement décevante à plusieurs niveaux. L’écriture manque tout d’abord de maturité à cause de son positionnement commercial, à savoir toucher le plus grand monde. Et ce, alors même que la licence Harry Potter traite de thématiques difficiles telles que les discriminations. Ainsi, cette histoire est parfois navrante, la faute à des lignes de dialogue enlevant tout relief aux protagonistes et antagonistes. Vous aurez même parfois l’impression d’avoir affaire à un univers pour enfants, comme si la réalité de notre monde avait totalement été éclipsée au profit d’un univers naïf…

Un game design d’un autre temps

De plus, Hogwarts Legacy est générique dans la structure de son monde ouvert et peine à rendre son contenu annexe intéressant. La faute à des activités annexes réparties dans le monde à la manière des productions Ubisoft. Ainsi, vous serez ravis de compléter plus de 80 énigmes de Merlin, plusieurs centaines de collectables ou encore les dizaines de quêtes annexes inintéressantes réparties sur l’ensemble de la carte. Seules les quêtes rattachées aux trois personnages secondaires principaux sont tout de même intéressantes à suivre.

Enfin, concernant le dernier aspect fondamental d’un jeu, le gameplay est quant à lui plutôt solide avec le déblocage progressif de nombreux sorts donnant un côté plutôt ludique aux combats. Il y a d’ailleurs un vrai côté jouissif à lancer les sorts iconiques de la saga tel que Expelliarmus ou encore les sortilèges interdits. Pour autant, vu sa simplicité et la longueur du jeu, le système de combat risque de rapidement vous lasser à force d’enchaîner des combats basés sur l’envoi de sorts adaptés et de contres aux bons moments.