Connu par le grand public pour le jeu Fall Guys (entre autres productions) fraîchement sorti l’an dernier, Devolver Digital est un éditeur phare derrière de nombreux jeux indépendants. Le dernier en date, sur lequel nous avons eu la chance de poser nos mains, est intitulé « Trek to Yomi ». Ce jeu ne nous a pas laissé indifférents, tant grâce à son univers que sa direction artistique à couper le souffle. Mais pas que… Découvrons tout cela ensemble au travers de notre test qui vous plongera au cœur du Japon féodal.
Trek to Yomi c’est quoi ?
Trek to Yomi est un jeu indépendant développé par les Polonais de Flying Wild Hog. Le jeu tourne sous Unreal Engine 4. Vingt mois auront été nécessaires pour la réalisation de ce jeu. Il s’agit d’un jeu solo narratif linéaire. Ce dernier est sorti le 5 mai dernier sur l’ensemble des plateformes, excepté la Nintendo Switch. Il est vendu au prix conseillé de 29,99€.
Un jeu (trop) court mais très immersif
Notre aventure se déroule lors de la période de féodalité du Japon. Nous incarnons Iroki, un jeune samouraï assoiffé de vengeance qui va tout perdre mais, ne cessera de se relever malgré les embûches qui viendront se greffer à son périple. Il y en aura beaucoup et c’est tant mieux, car sans cela le jeu serait morose et ennuyeux de part sa répétitivité (nous y reviendrons). Ce jeu se compose de six chapitres avec une durée de vie assez courte d’environ 5 à 8 heures selon l’exploration que vous déciderez de mener. C’est un de ses défauts majeurs. À la rédaction, nous l’avons terminé en 5 heures et en explorant le plus possible.
Plus l’exploration que vous déciderez de poursuivre sera importante, et plus vous y gagnerez en récoltant de multiples choses telles que des améliorations de combats, de défenses, des artefacts, etc. Il va falloir être observateur et perspicace si vous voulez récolter l’intégralité des éléments du jeu car ils sont bien planqués. C’est un aspect du jeu autant intéressant qu’utile à faire, et qui nous sortira des affrontements à longueur de temps face aux combattants japonais.
Trek to Yomi comporte trois fins différentes que vous pourrez débloquer à travers les choix que vous ferez au cours de votre aventure. En effet, par moment, le jeu propose de faire des choix forts qui vont avoir un impact direct sur la trame principale. Ceci est très intéressant, mais le problème qui se pose est que si vous avez envie de finir le jeu à 100 % et donc de vouloir faire les trois fins disponibles, vous aurez à recommencer le jeu entièrement. Il n’y a pas de point de réapparition possible afin de choisir telle ou telle fin. C’est bien frustrant et assez ennuyant lorsque l’on sait à quel point le jeu est répétitif.
Une répétitivité qui vient gâcher l’expérience
Déjà bien court, le jeu se veut en plus plutôt répétitif. Les combats contre les samouraïs sont omniprésents et arrivent très vite sans que nous ayons le temps de dire ouf, mais cela se résume tout le temps à la même chose : combat, progression, combat, progression et ainsi de suite du début jusqu’à la fin du jeu. Il s’agit vraiment là du gros point noir du jeu. C’est bien dommage car si l’écriture du jeu n’est pas au rendez vous, la direction artistique relève le tout (et heureusement).
Une direction artistique superbe
C’est assurément le gros point fort de ce jeu. La direction artistique est tout simplement à couper le souffle. Tout au long des aventures d’Iroki, nous sommes plongés dans un monde en noir et blanc extrêmement bien géré, avec du grain pour nous rappeler que cette période est bien ancienne. C’est un choix très fort de la part des développeurs de Flying Wild Hog, et qui fonctionne à merveille.
L’ambiance est fabuleuse, nous sommes véritablement plongés au cœur du Japon féodal qui est très bien représenté. L’immersion est totale. Les développeurs voulaient de l’authenticité avec cette atmosphère et c’est chose faite : les tenues, la manière dont nous et les ennemis tenons nos katanas, la culture japonaise, la spiritualité et bien d’autres éléments sont au rendez vous pour notre plus grand plaisir.
Nous avons vraiment l’impression d’être plongé dans un film grâce au format choisi : le 16:9 avec ses fameuses bandes noires en haut et en bas de l’écran très représentatives de ce format. L’angle de vue est fixe, c’est uniquement la caméra qui bouge et sur ce point, c’est très bien mis en œuvre.
La bande son du jeu est aussi un élément phare pour notre immersion. Elle est réalisée avec des instruments japonais et vient apporter une réelle plus value à notre expérience et à notre immersion. En évoquant le son, l’utilisation des voix originales japonaises est évidemment un atout supplémentaire qui nous fait un peu plus rentrer dans l’âme d’un samouraï.
Des phases de gameplay sympas mais techniquement pas toujours au niveau
Les combats sont bien évidemment au cœur du jeu et même s’ils sont répétitifs, force est de constater qu’ils sont bien réalisés et techniquement très corrects. Nous ne pouvons pas en dire autant de l’exploration, bien qu’elle ne soit absolument pas à négliger afin d’obtenir différents collectibles, augmenter la santé, l’endurance etc. Il y a beaucoup de recoins et de zones cachées dissimulées tout au long de la progression. C’est à ce moment là que nous remarquons les défauts et limites techniques du jeu. Baisse de framerate, textures parfois mal gérées et des passages intempestifs au travers des décors sont parfois des situations au rendez-vous.
Découvrez ci-dessous une capture de gameplay réalisée par nos soins.
Le test a été effectué sur PS5 et concernant la DualSense, celle ci n’est que trop peu exploitée. Suivant l’arme avec laquelle nous jouons, les gâchettes adaptatives jouent le jeu. En revanche au niveau des retours haptiques, ils ne sont pas du tout pris en charge et c’est bien dommage.
CONCLUSION
Trek To Yomi
Avec ce jeu indé, Devolver Digital et Flying Wild Hog ont su nous plonger dans l'univers du Japon féodal avec une direction artistique de haut vol et la gestion du noir et blanc, avec ce grain si particulier, qui est un réel plus et une manière de se démarquer. Malheureusement, le jeu est du reste bien trop court et la répétitivité des actions de gameplay ne joue pas en sa faveur. C'est dommage car il a un fort potentiel. Nous restons un peu sur notre faim. Jeu avec une vraie âme, Trek To Yomi est donc sauvé par sa direction artistique et sa bande son, qui laissent au bout du compte une impression plutôt positive de l'œuvre.
LES PLUS +
- Direction artistique au top
- Très grande immersion dans l'univers du Japon féodal
- La bande son qui participe grandement à l'immersion
- Une narration magnifiée par l'utilisation du 16:9
- Le parti pris gagnant pour le noir et blanc
LES MOINS -
- Jeu très répétitif
- Les animations sont rigides
- Les textures ne sont pas toujours bien gérées
- Durée de vie du jeu un peu courte
- Baisses de framerate par moments
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