Nous vous rapportions la triste nouvelle ce mardi, les équipes de Scavengers Studio (Season), subissent depuis un certain temps un management toxique.« Le tout sous la houlette » de Simon Darveau (co-fondateur) pour reprendre l’expression de Geoffrey qui avait pu vous présenter ces allégations en détails dans ce papier que nous vous recommandons de lire si ce n’est déjà fait.
Un road trip à vélo, sur de belles notes de piano, dans un monde à la direction artistique léchée : tout pour nous séduire. Sincèrement, c’est le genre de jeux qu’on aime voir arriver sur nos machines, tant ils peuvent souffler une brise d’air frais dans notre quotidien de joueurs habitués à des productions souvent moins douces et atmosphériques. Mais douceur et calme ne doivent pas trop être au rendez-vous dans les locaux montréalais de Scavengers Studio ces jours-ci. Ou à la rigueur sous forme d’accalmie…
Après une telle « petite » tempête médiatique, il est assurément de bon ton de rassurer les partenaires, joueurs et fans du studio derrière Darwin Project (leur première production). Chose qui a été faite ce mercredi 27 janvier, finalement juste après les sombres révélations sur les conditions de travail et la toxicité (notamment à l’égard des femmes du studio). Il en ressort quelques points essentiels, d’un communiqué officiel, que nous allons détailler immédiatement.
Audit et révocation
Déjà, il semble utile de rappeler qui est derrière ce communiqué. Amélie Lamarche, co-fondatrice de Scavengers Studio, qui s’est lancée dans cette aventure en 2015 avec l’accusé (Simon Darveau, ex designer chez Ubisoft). C’est donc dans cette posture délicate de collègue, co-fondatrice et compagne de S. Darveau (à l’époque de la création de la structure) que cette tâche lui revient.
Trois mesures d’envergures ont été prises. D’une part,
Simon Darveau est suspendu indéfiniment de toutes responsabilités au sein de l’entreprise et du conseil d’administration.
D’autre part,
Un cabinet d’audit externe effectuera une évaluation indépendante du milieu de travail et un audit au sujet de la culture d’entreprise et de ses pratiques.
Deux décisions lourdes mais absolument nécessaires, complétées par une troisième, aussi tout à fait légitime dans un tel contexte. Puisque Amélie Lamarche a pris de la décision de quitter temporairement son poste de présidente-directrice générale, le temps de l’audit. Cela se comprend aisément, dans une garantie de transparence et d’équité envers chaque membre de l’entreprise. Toujours dans cette logique,
le rapport d’audit sera partagé dans son intégralité avec l’équipe et présenté par Daisy au conseil d’administration qui statuera sur les actions à entreprendre.
Vous vous demandez sans doute qui est Daisy. Daisy Lilly Best occupant habituellement le poste de directrice des opérations, vient d’être nommée COO (Chief Operating Officer). Cela lui permettra donc de faire le relais avec un conseil d’administration qui comme précisé dans la dernière citation, statuera sur les actions à entreprendre. Il y aura donc forcément (et heureusement) une suite à toute cette affaire de sexisme au travail et de conditions de travail plus que douteuses pour l’ensemble des salariés.
Nous restons donc sur le pont et espérons qu’Amélie Lamarche fait montre d’un infaillible sincérité lorsqu’elle conclut avec une telle phrase sa communication officielle :
L’équipe de Season a mis tout son cœur dans le projet. Nous avons pleinement confiance en leur direction créative et nous continuerons à soutenir le travail incroyable de notre équipe talentueuse.