Si Nintendo domine à la première place du top 20 des éditeurs software en France, Sony Interactive Entertainement rafle la cinquième place (en valeur générée). C’est une donnée que nous avons décidé de mettre en avant dans l’introduction de cet article, car elle symbolise bien la force de la filiale japonaise de Sony dans notre pays. Pour tout savoir sur PlayStation, en termes de ventes et plus encore, vous êtes au bon endroit…
Le S.E.L.L., Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs, publie annuellement son bilan de l’industrie vidéoludique dans notre cher pays. Divisé en plusieurs chapitres, ce rapport s’intéresse au marché, mais aussi aux pratiques et profils des joueurs français. Avant de se focaliser sur l’univers PlayStation, nous voulions célébrer et partager une donnée très encourageante pour le jeu vidéo, au sens large. 5,3 milliards d’euros, c’est le chiffre d’affaires du JV en France pour 2020. Il croît de 11,3% par rapport à l’an 2019. C’est une très belle progression, logique toutefois, dans une année marquée par des périodes de confinement mais aussi par l’arrivée de deux nouvelles consoles.
Quelques exclusivités PlayStation en haut des classements
Concernant le marché physique, The Last of Us Part II est le cinquième jeu le plus vendu de l’année, avec 345 792 exemplaires pour une valeur de 21 514 241 €. Il est suivi d’assez près par Ghost of Tsushima à la dix-huitième place des jeux les plus vendus dans l’hexagone, en totalisant 167 531 copies écoulées. Un très beau score commercial pour un titre de fin de génération, quoi qu’on en dise. Il est aussi intéressant d’observer que si Ghost of Tsushima n’est « qu’à la dix-huitième place » dans la catégorie des jeux les plus vendus en France, il en est tout autre en termes de valeur dégagée. Sur ce top, il remonte honorablement à la treizième place avec une valeur de 10 721 432 €. Toujours concernant la valeur monétaire créée, une autre exclusivité PlayStation vient se glisser à la quinzième place : Spider-Man: Miles Morales avec 8 945 297 €. Très belle performance pour un jeu paru en fin d’année 2020, rappelons-le.
Maintenant, si l’on combine le marché physique et les ventes dématérialisées, la donne change. The Last of Us Part II a engendré 27 418 985 €, mais il sort du top 5 et tombe à la huitième place des jeux les plus vendus avec 434 486 exemplaires. C’est beaucoup, mais il faut croire qu’un certain GTA V, entre autres productions, continue de vendre énormément de copies et surtout en dématérialisé (plus de 400 000 en 2020). Fait nettement moins applicable aux productions de Sony qui, pour Ghost of Tsushima et The Last of Us Part II, comptent à peine 25% de leurs ventes en dématérialisé par exemple. Nous pouvons donc en conclure que le public PlayStation préfère encore se déplacer ou commander sur les sites marchands une copie bel et bien physique du nouveau AAA exclusif à la PS4 et/ou à la PS5.
Dernier point de vue pour observer les ventes de l’année en termes de jeux vidéo dans notre pays, le classement par plateforme. Toujours en incluant ventes physiques et dématérialisées. Et là, deux acteurs ressortent particulièrement : Nintendo avec sa Switch et PlayStation avec la petite soeur (dejà, oui !) de la PS5. C’est un secret pour personne, la PS4 cumule bien plus de ventes que sa concurrente la plus directe (la Xbox One) concernant les grands et habituels titres de l’année multiplateforme. Prenons par exemple Fifa 21 : ce dernier a dégagé 49 491 581 € uniquement avec les ventes PS4, là où Microsoft a dégagé 7 762 878 € avec les ventes Xbox One. En tout cas, Sony a réalisé de très jolis chiffres avec sa PS4 qui détient sept places dans le top 20 des jeux les plus vendus de 2020, par plateforme. Cela représente déjà 3 035 393 de jeux vendus sur PS4, et avec seulement sept titres (FIFA 21 ; The Last of Us Part II ; FIFA 20 ; Call of Duty: Black Ops Cold War ; Assassin’s Creed Valhalla ; Call of Duty: Modern Warfare ; Grand Theft Auto V ; Ghost of Tsushima).
Avant de vous laisser assimiler et bien digérer tous ces chiffres, nous ne pouvons partir sans aborder la place des services à la demande (PS Now et Xbox Game Pass) en France. Si ces solutions ouvrent clairement, et de jours en jours, une nouvelle voie à creuser pour l’industrie, sachez tout de même qu’elles n’ont générée « que » 51 millions d’euros en France sur l’écosystème console. Soit 3% du camembert où les jeux physiques restent en première place avec une part de 38%, suivis cette fois de très près, à 36%, par les ventes de jeux complets dématérialisés. En résumé, si le dématérialisé a conquis bien plus que l’an dernier les français, les services à la demande par abonnement (à la manière de Netflix ou Prime Video) sont loin de s’accaparer le marché. Pour l’instant du moins…