Un peu plus d’un an après sa sortie initiale, Ghost of Tsushima revient dans une nouvelle version « Director’s Cut » surboostée par la puissance de la PlayStation 5. Mais cette nouvelle version a surtout pour intérêt de proposer un joli DLC nous emmenant sur l’île d’Iki, ou Ikishima (壱岐島) en japonais. De plus, à partir du 3 septembre, le mode Legends (multijoueur) du jeu proposera également du nouveau contenu afin de fêter l’arrivée de cette version Director’s Cut. On vous parlera de ces ajouts en temps voulu, mais en attendant, ce test se concentrera sur Ikishima et les améliorations générales apportées par cette nouvelle version PS5 de Ghost of Tsushima.
L’Aigle fait des ravages
Tout d’abord, il faut savoir que l’accès à Ikishima peut se faire à tout moment dans l’histoire principale lorsque l’on a une sauvegarde assez avancée dans le jeu. Le jeu placera automatiquement un point de repère sur la deuxième partie de l’île de Tsushima afin que l’on puisse s’y rendre sans attendre, même s’il va falloir en découdre avec les Mongols dans un premier temps. Le jeu profitera d’ailleurs de cette petite bataille pour introduire un nouveau type d’ennemis : le chaman. Ce dernier a simplement pour but de booster la combativité de ses compagnons via un chant distinctif, mais si vous jouez en difficulté Létal, les Mongols boostés vous tueront en un seul coup. Quoi qu’il en soit, pour les nouveaux joueurs n’ayant pas joué à la version PS4 du titre, il faudra donc terminer dans un premier temps le premier tiers du jeu, ce qui peut se faire assez rapidement en ligne droite. Enfin, il faut également savoir qu’une fois que l’on a mis les pieds sur l’île d’Iki, il sera totalement impossible d’en sortir avant d’avoir bouclé l’histoire principale. Pour le coup, cela n’aurait aucun sens du point de vue de la narration de pouvoir partir d’Ikishima comme si de rien n’était.

Si cela n’a aucun sens de pouvoir revenir sur Tsushima avant d’avoir bouclé le scénario d’Ikishima, c’est parce que Jin Sakai est très rapidement empoisonné à son arrivée sur l’île des pirates. La tribu bénie de l’Aigle, dirigée par la redoutable Ankhsar Khatun, capture très vite notre samouraï pour ensuite lui faire boire une mixture qui a pour but de lui brisé la psyché. Et bien entendu, d’autres habitants de l’île ont été victimes du même poison. Ce dernier ne tue donc pas vraiment, mais fait tout de même des ravages sur l’île. Dans le cas de Jin Sakai, le poison lui fait revivre en boucle tout ce qui a de près ou de loin un lien avec le mort de son père, qui a d’ailleurs fait des ravages sur l’île d’Iki bien avant l’arrivée des Mongols. Pour toutes ces raisons, Ikishima deviendra le lieu où Jin et le joueur en apprendront bien plus sur son passé.

Tout le scénario, et même toute l’exploration de l’île seront donc un prétexte pour plonger dans un ensemble de sentiments plus ou moins négatifs qu’Ikishima n’aura de cesse de faire resurgir. Le poison de Ankhsar Khatun peut provoquer à tout moment des visions qui ont pour unique but de briser Jin mentalement. Ses visions sont toujours accompagnées de paroles de l’Aigle, qui seront toujours en lien avec votre situation actuelle. Vous ne faites qu’escalader des montagnes ? L’aigle vous traitera de singe. Vous vous cachez afin de surprendre des Mongols ? L’Aigle vous traitera de lâche et vous rappellera pourquoi votre père est mort. Toutes ces visions sont également incapacitantes le temps que l’Aigle finisse son discours. En résumé, l’exploration d’Ikishima propose une expérience bien différente de celle de Tsushima, mais c’est aussi dû à la topographie de l’ïle.
Ikishima dans toute sa splendeur
Si vous avez déjà joué à Ghost of Tsushima, vous vous en doutez déjà. Pour les autres, autant vous dire d’emblée que la direction artistique du jeu est toujours aussi somptueuse sur l’île d’Iki. Cette dernière permet de varier encore plus les plaisirs, puisqu’on peut y trouver une faune et une flore différentes de ce qui se trouve sur l’île de Tsushima. De la Glycine du Japon à une roche d’un blanc éclatant, en passant par des sanctuaires dédiés à des animaux non-présents sur Tsushima (dans le jeu), Ikishima propose un paysage rempli de spots dignes de cartes postales. Comme des images valent mieux que des mots, je vous laisse profiter de la galerie ci-dessous.
Certes, l’île n’est pas très grande dans le jeu (environ la moitié du premier tiers du jeu de base), mais en plus de proposer une variété de décors inédits, l’île propose également son lot de nouveautés côté gameplay. Tout d’abord, le grappin de Jin propose une nouvelle fonctionnalité mettant en valeur les gâchettes adaptatives de la DualSense. Vous trouverez en effet, à certains endroits précis de l’île, des points d’accroche qui n’ont pas vocation à être escaladés avec le grappin mais à être renversés à force de tirer dessus avec. Pour ce faire, il faut maintenir la touche L2 une fois le grappin accroché. Mais le véritable ajout de gameplay vient des nouveaux charmes, ainsi que de la nouvelle armure que l’on peut débloquer sur Ikishima. L’un des nouveaux charmes et d’ailleurs en lien avec l’une des nouvelles activités introduites dans ce DLC : les défis d’archerie.
Ces défis vous demanderont basiquement de tirer sur plusieurs lanternes faisant office de cible, et cela le plus rapidement possible. Plus vous tirerez vite, plus un charme allongeant la concentration sera amélioré. Cette mécanique d’amélioration progressive des charmes est également présente via les sanctuaires de différents animaux qu’il faudra honorer tout au long de votre exploration d’Ikishima. Ces sanctuaires proposent d’ailleurs un mini jeu inédit, puisqu’il faudra bouger physiquement votre DualSense (via l’accéléromètre et le gyroscope) sur un axe vertical afin de faire jouer correctement de la flûte à Jin. Votre récompense sera de pouvoir câliner à volonté les animaux honorés par le sanctuaire en question. Enfin, trois autres sanctuaires mystérieux sont également présents sur Ikishima, mais il vaut mieux vous laisser le plaisir de la découverte.
La PlayStation 5 au service de Ghost of Tsushima Director’s Cut
Parlons maintenant des ajouts secondaires, ainsi que des progrès techniques proposés par ce Ghost of Tsushima Director’s Cut. Notons tout d’abord une série de petites améliorations sans liens avec la puissance de la PlayStation 5 :
- Des améliorations pour le mode photo
- Des nouvelles options d’accessibilité afin de remapper ses touches ou de pouvoir cibler les ennemis
- Une option esthétique afin de masquer le carquois durant les combats
Vient ensuite ce que la PS5 permet d’apporter en terme d’immersion et de confort de jeu :
- Les cinématiques tournent désormais en temps réel, ce qui rend la synchronisation labiale disponible pour les voix japonaises
- Les gâchettes adaptatives ainsi que les retours haptiques sont donc bien évidemment de la partie
- L’audio 3D, la résolution 4K, le 60 FPS ainsi que l’amélioration drastique des temps de chargement font réellement monter en grade l’aspect technique du titre
Ce qui est peut-être le plus impressionnant dans Ghost of Tsushima Director’s Cut est sans doute les temps de chargement. En moins de 10 secondes, vous pouvez vous rendre dans le mode Legends et le quitter pour revenir exactement à l’endroit où vous étiez dans le mode solo. Quand on repense au temps que cela prenait de passer du solo au multi il y a encore quelques années sur tous les jeux, cela fait prendre conscience de ce qu’est la neuvième génération de consoles.
En parlant du multijoueur du jeu, sachez qu’il faut désormais passer par ce dernier si vous souhaitez obtenir tous les trophées d’Ikishima. En effet, en plus des récits mythiques, des récits annexes et principaux, il y a aussi des récits non écrits. Ces derniers doivent être découverts en explorant Ikishima. Vous tomberez certainement sur certains de ces récits au vu de la taille de l’île, mais l’un d’entre eux vous demandera de terminer l’histoire (sans les raids) du mode Legends. Rassurez-vous, si vous êtes réfractaire au multijoueur, et si vous n’avez pas le PS +, vous pouvez tout de même boucler l’histoire du mode Legends en solo en difficulté bronze. De quoi vous introduire simplement à l’aspect multijoueur de Ghost of Tsushima.

Si l’on ne compte pas cette escapade dans le mode Legends, l’exploration totale d’Ikishima vous occupera près de 20 heures. Tout dépendra de votre propension à utiliser la téléportation rapide d’un point à un autre de la carte, mais au vu de la taille réduite de l’île, il vaut mieux jouer le jeu, et parfois se perdre un peu lors de la recherche des bannières Sakai et des témoignages laissés un peu partout sur l’île. Quoi qu’il en soit, lorsque vous aurez terminé l’histoire principale d’Ikishima, vous pourrez de nouveau faire des allers-retours à volonté avec l’île de Tsushima.
CONCLUSION
Ghost of Tsushima Director's Cut
Cette nouvelle version de Ghost of Tsushima vient magnifier un jeu déjà au top sur énormément d'aspects. Ikishima a bien des choses à dévoiler sur le passé de Jin et de son clan. Plusieurs idées inédites font également leurs apparitions, ce qui laisse penser que Sucker Punch en a encore beaucoup sous le coude avec cette licence.
LES PLUS +
- La direction artistique toujours au top
- Les nombreuses nouveautés en terme d'exploration et de gameplay
- la relation renforcée entre le solo et le mode Legends
- Le passé de Jin et de l'île traité en profondeur
LES MOINS -
- Assez cher (30€) pour ceux qui n'ont que la version PS4 basique
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