Test de Burning Shores : dans la continuité d’Horizon Forbidden West

Voilà maintenant plus d’un an qu’Horizon Forbidden West a débarqué sur PlayStation et comme avec son prédécesseur, Guerrilla Games prolonge l’expérience avec un DLC baptisé Burning Shores. Prenant place directement après la fin de l’aventure principale, nous retrouvons donc Aloy, plus aguerrie que jamais, face à un nouveau danger. Ainsi, dès votre retour dans le jeu, vous serez contacté par Sylens qui vous indique l’émergence d’une nouvelle menace sur la Côte Embrasée. L’occasion pour le joueur de parcourir les ruines de Los Angeles, d’en apprendre plus sur la tribu des Quen ou encore d’affronter de nouvelles machines. Alors, que vaut vraiment cette courte mais non moins agréable extension ?

Une nouvelle aventure dans la continuité de Forbidden West

La première chose qui frappe lorsqu’on relance Horizon Forbidden West, c’est à quel point il est difficile de replonger dedans. En effet, bien que très classique dans la structure de son monde ouvert, son système de combat est complexe. Ainsi, vous devrez composer avec tout l’éventail de possibilités qu’offre le jeu durant les affrontements et nous préférons vous prévenir, vous pourriez rencontrer quelques difficultés au début de ce DLC pour vous remettre dedans et pleinement utiliser la palette de capacités d’Aloy. Cela étant dit, comme nous l’évoquions, Horizon Forbidden West était un jeu classique dans la construction de son monde ouvert et Burning Shores s’inscrit dans la continuité de cela.

Comme nous l’évoquions en introduction, cette nouvelle aventure se déroule dans une nouvelle zone de jeu située dans les ruines de la ville de Los Angeles et la première chose qui frappe immédiatement est la maîtrise technique de Guerrilla Games. C’est simple, ce nouvel environnement est tout simplement magnifique, à l’image de Forbidden West. En plus de cela, la Côte Embrasée offre une verticalité bienvenue avec de grandes falaises donnant un charme certain à cette nouvelle aire de jeu. Petit bémol à cet ensemble très abouti, Burning Shores souffre d’un clipping particulièrement présent, notamment en cinématique, alors même qu’il ne sort pas sur PlayStation 4.

Pour autant, une belle esthétique ne suffit pas à en faire une bonne extension et c’est pourquoi nous allons revenir sur le contenu qu’il propose maintenant que nous avons évacué ce point.

Un monde ouvert classique mais efficace

Horizon : Burning Shores divise son contenu annexe en deux parties distinctes : des missions scénarisées et du contenu reposant sur l’exploration de la zone de jeu. Concernant le premier point, Burning Shores nous propose à la fois des quêtes annexes fortement liées à l’aventure principale mais également des quêtes que vous devrez découvrir en explorant Los Angeles. Cette imbrication entre la trame principale et certaines quêtes annexes rappelle Forbidden West qui tentait déjà de rendre une partie de ses missions secondaires plus intéressantes en développant des éléments introduits durant l’aventure principale au travers des compagnons d’Aloy. Pour autant, il est à noter qu’elles sont peu nombreuses dans cette extension et que nous aurions espérés plus de générosité sur cet aspect.

Dans le même temps, de nombreuses « babioles » sont également dispersées dans l’aire de jeu, ce qui récompense l’exploration puisqu’elles ne sont pas indiquées sur votre carte avant que vous ne soyez passé juste à côté. Point intéressant, ces collectibles sont associés à des éléments de lore et vous permettront d’en apprendre plus sur le monde des Anciens précédant le fléau Faro mais également d’enquêter sur un mystère entourant un groupe d’Oserams ayant exploré cette région. En bref, Guerrilla rend l’exploration de Los Angeles plus intéressante pour peu qu’on soit intéressé par l’univers d’Horizon. Bien évidemment, il leur reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre le niveau des références du genre que sont Breath of the Wild et Red Dead Redemption II. Pour autant, ils trouvent un équilibre intéressant à travers ce DLC entre contenu guidé et secrets cachés bien que le focus guide toujours beaucoup les actions du joueur.

Les nouveautés apportées par Burning Shores

Soucieux de proposer des nouveautés allant au-delà d’une nouvelle zone à explorer, les développeurs ajoutent tout d’abord avec Burning Shores trois nouvelles machines inédites sur la Côte Embrasée : le Batracide, le Pontépine et l’Aile d’Hydros. Afin de garder le plaisir de la découverte, nous vous laisserons le soin de découvrir leurs capacités précises. Il se pourrait d’ailleurs que le jeu vous réserve également une très belle surprise concernant une machine que vous n’avez pas pu rater si vous avez déjà joué à la licence …

Afin d’affronter ces nouveaux dangers, l’extension met à votre disposition de nouvelles armures et armes légendaires que vous pourrez acheter chez les marchands habituels. Concernant l’amélioration de ces équipements, Guerrilla a fourni un vrai travail d’équilibrage pour faciliter leur amélioration. En effet, dans Forbidden West, il fallait parfois affronter, un peu à la manière d’une Monster Hunter, de nombreuses machines et ce plusieurs fois pour améliorer son équipement. Et même s’il est probable que cet ajustement soit mis en place simplement pour adapter la progression à la durée de vie de Burning Shores, cette modification fluidifie l’expérience de jeu. Enfin, pour finir sur le sujet des nouveaux équipements, le DLC vous réservera également une surprise vous offrant de nouvelles opportunités en combat.

De nouvelles compétences actives sont également ajoutées au jeu afin d’encore enrichir l’éventail de possibilités d’Aloy même s’il est à noter qu’elles ne sont pas toutes aussi utiles tant la palette de compétences du personnage est déjà complète. Ainsi, la lance pourra maintenant être équipée de capsules élémentaires nous permettant, comme leur nom l’indique, d’infliger des dégâts élémentaires à la manière des flèches spécifiques de l’arc. Autre compétence dynamisant encore plus les combats contre les machines, vous pourrez désormais, lorsqu’une machine est renversée, faire une frappe accrochée qui fera des dégâts à la machine et chargera la cible en énergie en vue d’un Souffle de résonateur. Au total, 12 nouvelles compétences actives et 6 nouveaux « Sursaut de bravoure » sont ajoutés avec ce DLC.

Ainsi, bien qu’ils ne révolutionnent pas leur formule avec ce DLC, Guerrilla Games propose des nouveautés appréciables afin de peaufiner des combats contre les machines déjà très réussis tout en cherchant à améliorer certaines faiblesses du jeu tels que les affrontements au corps-à-corps en densifiant légèrement l’éventail de possibilités d’Aloy.

Une trame principale inégale

Comme évoqué en introduction, la quête principale de Burning Shores se déroule juste après la fin de l’aventure lorsque Sylens annonce l’émergence d’un nouveau danger. Ainsi, notre aventurière à la chevelure rougeoyante partira vers le sud à la recherche d’une nouvelle cible à neutraliser. Attaquée dès son arrivée dans la région, Aloy fera rapidement la rencontre de Seyka, une jeune guerrière de la tribu Quen. Sans rien dévoiler de l’aventure, le scénario du DLC est construit autour de la relation entre ces deux personnages. Ainsi, en plus de développer des éléments de lore autour de la tribu Quen, Burning Shores développe une facette inédite de la personnalité d’Aloy.

Concernant le scénario en lui-même, celui-ci est très court. De ce fait, les personnages introduits, Seyka mise à part, sont peu développés, notamment l’antagoniste principal. Il sera difficile, malgré des enjeux évidents entourant les personnages qu’on rencontre, de pleinement s’impliquer dans l’aventure … A peine débutée, la mission d’Aloy est déjà accomplie. Pour autant, cette nouvelle aventure offre de très bons moments et propose des missions variées allant de l’exploration d’un parc d’attraction à une conclusion dantesque mettant en valeur toutes les compétences acquises par Aloy depuis le jour de l’Éclosion. Et sincèrement, sans rien dévoiler, ce combat final offre un tel spectacle, notamment dans sa mise en scène, qu’il suffit presque à lui seul à justifier l’existence de cette extension.